Elon Musk a répondu aux accusations après son geste réalisé lors du meeting de Donald Trump du dimanche 19 janvier à Washington, qui a suscité une vive polémique. Qualifié par certains d’acte « fasciste » ou « nazi », le milliardaire a rejeté ces affirmations en dénonçant un « coup tordu ».
Lors de la prise de parole d’Elon Musk à la Capital One Arena, devant une foule réunie pour célébrer l’investiture de Donald Trump, le milliardaire qui était extrêmement enthousiaste a exécuté un geste qui a immédiatement déclenché des réactions en chaîne. Après s’être tapé la poitrine gauche avec la main droite, il a tendu le bras, paume ouverte, répétant l’action en se tournant vers le public.
Récemment, Elon Musk avait changé son pseudonyme sur X, choisissant « Kekius Maximus ». Ce terme incarnait parfaitement le mélange d’humour, de gaming et de références Internet qui caractérise Elon Musk. Le terme « Kek » est un équivalent en ligne de « LOL », populaire dans certaines communautés de joueurs. « Maximus » pourrait faire référence au personnage principal du film Gladiator, interprété par Russell Crowe.
Les critiques à l’égard de ce geste
Ce geste a été largement commenté sur les réseaux sociaux et par des experts. L’historienne Claire Aubin, spécialiste du nazisme aux États-Unis, l’a interprété comme un « sieg heil », un salut nazi. De son côté, l’historienne Ruth Ben-Ghiat a confirmé cette interprétation, évoquant un geste « agressif ».
Certaines figures politiques, dont l’élu démocrate Jimmy Gomez, ont critiqué l’homme d’affaires. L’ancienne élue Cori Bush a ironisé sur le fait qu’Elon Musk semblait s’être « entraîné devant le miroir pour trouver l’angle exact ».
Des journaux comme The Guardian et Haaretz ont relayé les réactions, suggérant que le geste pouvait être interprété comme un salut « fasciste ». Le magazine Wired a signalé que certaines personnalités d’extrême droite avaient applaudi l’acte, y voyant une démonstration de force.
Une réaction partagée au sein du monde politique et des médias
Cependant, d’autres voix se sont élevées pour défendre Musk. L’organisation ADL (Anti-Defamation League), connue pour son combat contre l’antisémitisme, a estimé qu’il s’agissait d’un « geste maladroit dans un moment d’enthousiasme » plutôt qu’un salut nazi. Cette position a été vivement critiquée par Alexandria Ocasio-Cortez, qui a fustigé l’ADL pour sa complaisance. L’association s’était pourtant opposé à Elon Musk à de nombreuses reprises.
L’historien Aaron Astor a également relativisé l’événement, affirmant qu’« il ne s’agissait pas d’un salut nazi, mais plutôt d’un signe de la main maladroit d’un homme autiste exprimant son émotion ». Il a rappelé qu’Elon Musk avait lui-même déclaré être atteint du syndrome d’Asperger.
Elon Musk se défend et dénonce une « attaque injustifiée »
Face à la polémique, Elon Musk a rapidement réagi sur son réseau social X (anciennement Twitter), qualifiant ces accusations de « coup tordu ». « L’attaque ‘tout le monde est Hitler’ est tellement dépassée », a-t-il écrit, minimisant la gravité du geste.
De plus, le milliardaire a publié sur son réseau social des photos de personnalités Démocrates telles que Hillary Clinton, Barack Obama et Kamala Harris. « Les médias traditionnels sont de la pure propagande. Vous êtes désormais les médias », a-t-il commenté en référence au fait que X promeut désormais un journalisme citoyen.
Ironie du sort, Musk a même posté une vidéo où l’on peut voire AOC réaliser le même geste.
Il a également riposté un tweet de End Wokness, dans lequel on peut également voire Taylor Swift, faire ce geste.
Cette controverse a mis une nouvelle fois Elon Musk sous le feu des projecteurs, alors qu’il a récemment exprimé des positions favorables à des figures politiques d’extrême droite en Europe et aux États-Unis, mais le milliardaire à la peau dure. Depuis qu’il a racheté Twitter et en a fait le royaume de la liberté d’expression, Musk est la cible des Nations unies, des annonceurs et de nombreux hommes politiques qui semblent effrayés par la liberté d’expression.
Sources : BFMTV, CNews, Arrêt sur image