L’actrice Scarlett Johansson a récemment accusé OpenAI, l’entreprise affiliée au Forum économique mondial à l’origine de Chat GPT, d’avoir sciemment copié sa voix sans autorisation. Elle en profite pour demander plus de régulation, ce qui était la principale thématique du Forum de Davos 2024.
Lundi 20 mai, OpenAI a annoncé la suspension de « Sky », une tonalité vocale de ChatGPT, après que Scarlett Johansson a accusé l’entreprise d’avoir utilisé une imitation de sa voix sans son consentement.
Les accusations de Scarlett Johansson
L’actrice a révélé qu’elle avait refusé une offre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Sam Altman, directeur général d‘OpenAI, qui souhaitait qu’elle prête sa voix au système ChatGPT 4.0.
Le CEO d‘Open AI s’intéressait spécifiquement à la voix de Scarlette Johansson, car l’actrice avait déjà prêté son organe aux système d’intelligence artificielle du film « Her (Elle) » avec Joaquin Phoenix.
L’actrice souligne même que « la similitude était intentionnelle », en citant un tweet du CEO d’Open AI.
Malgré ce refus, une voix très similaire à la sienne a été utilisée, ce qui a choqué et indigné Johansson. « Quand j’ai entendu la démo publiée, j’ai été choquée, en colère et incrédule que M. Altman ait mis au point une voix qui ressemblait si étrangement à la mienne que mes amis les plus proches et les médias ne pouvaient pas faire la différence », a-t-elle déclaré. Cette situation a conduit l’actrice à engager des conseillers juridiques pour obtenir la suppression de cette voix.
La réponse d’OpenAI
En réponse aux accusations, OpenAI a affirmé que la voix de Sky n’était pas une imitation de celle de Scarlett Johansson et qu’elle avait été développée en s’appuyant sur les voix de différentes actrices. Cependant, l’entreprise a suspendu l’utilisation de Sky.
La réponse d’OpenAI
Scarlett Johansson a souligné l’importance de protéger les droits individuels à une époque où les technologies de deepfake et d’autres formes de manipulation numérique sont de plus en plus répandues. « À une époque où nous sommes tous aux prises avec les ‘deepfakes’ et la protection de notre propre image, de notre propre travail, de notre propre identité, je pense que ces questions méritent une clarté absolue », a-t-elle déclaré.
La régulation de l’IA thème principal de Davos 2024
L’Intelligence artificielle était l’une des grandes thématiques du Forum de Davos 2024. De nombreux politiques, qui sont par ailleurs des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, ont exprimé des préoccupations autour de l’IA, mettant en lumière son potentiel prodigieux mais aussi les craintes de dérives, et appelé à sa régulation.
Le secrétaire général des Nations unies, membre du groupe Bilderberg et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres, a par exemple souligné qu’il était urgent que « les gouvernements travaillent avec les entreprises technologiques sur des cadres de gestion des risques pour le développement actuel de l’IA, ainsi que sur la surveillance et l’atténuation des dommages futurs ».
Selon la base de donnée établi par l’universitaire Aleksander M . Zielinski, Sam Altman s’est rendu à la réunion du groupe Bilderberg en 2016. Un an plus tard, il publiait un essai intitulé American Equity dans lequel il plaidait en faveur d’un système de revenu de base universel (UBI) aux États-Unis. Le CEO d’Open AI a ensuite financé un institut dédié à cette question.
