Alors que tout Paris célébrait la victoire historique du PSG face à l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions, la maire Anne Hidalgo s’est retrouvée au cœur d’une polémique pour son absence remarquée durant les festivités. Critiquée pour son silence et son manque d’incarnation, elle a tenté de rattraper le coup ce mardi 3 juin lors du Conseil de Paris, sans vraiment convaincre.
Malgré son statut revendiqué de supportrice du club de la capitale, Anne Hidalgo n’a été aperçue ni à Munich pour assister à la finale, ni dans les rues de Paris où les célébrations ont parfois viré à l’émeute. Son seul geste public : un bref communiqué publié après la victoire. Un silence qui a interpellé, notamment face aux débordements survenus dans la capitale.
Son entourage a d’abord invoqué des « raisons d’agenda », avant que son adjoint aux sports, Pierre Rabadan, n’admette à l’AFP qu’« elle n’était pas invitée à Munich ». Ce dernier l’a représentée dimanche à l’Élysée.
Tentative de rattrapage au Conseil de Paris
Face à cette polémique, la maire a profité de la séance d’ouverture du Conseil de Paris pour exprimer son soutien au PSG. Après un hommage à Hichem Miraoui, tué dans un crime raciste dans le Var, Anne Hidalgo a salué une victoire « sans appel », la qualifiant de « jamais vu dans l’histoire de la Coupe d’Europe ».
Dans une mise en scène quelque peu poussive, elle a même entonné le chant des supporters : « Après tant d’années de galère et de combat, oh pour toi Paris SG on va se casser la voix. » Une tentative de communion qui a sonné creux, notamment lorsqu’elle a lancé un timide « Ici c’est… ? », auquel les élus n’ont que mollement répondu « Paris ».
L’opposition raille une communication tardive
Le groupe Modem au Conseil de Paris n’a pas manqué de pointer du doigt cette prestation, raillant sur X : « “Ici c’est Paris”, lance Anne Hidalgo sans grande conviction… Après des jours de silence, d’absence et d’embarras. » Maud Gatel, présidente du groupe, a jugé la tentative de rattrapage « aussi tardive qu’insuffisante ».
Ces critiques ravivent les tensions persistantes entre la maire et les dirigeants du PSG, notamment autour du dossier du Parc des Princes. Anne Hidalgo refuse toujours de céder le stade à QSI, propriétaire du club, un refus que Nasser al-Khelaïfi n’a jamais digéré. La maire de Paris a depuis annoncé la possibilité d’agrandir le parc.
Source : Huff Post.