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Nucléaire iranien : Israël parle d’urgence, les renseignements américains temporisent

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Alors que l’offensive israélienne contre l’Iran se poursuit, les divergences entre les services de renseignement israéliens et américains se font plus nettes. Tandis que le gouvernement de Benyamin Netanyahou affirme que l’Iran approchait rapidement de l’arme nucléaire, les évaluations américaines suggèrent au contraire d’après CNN, que Téhéran n’a pas encore lancé de programme actif de fabrication d’ogives et serait à trois ans de pouvoir livrer une arme fonctionnelle.

Selon plusieurs sources au sein des services de renseignement américains, l’Iran dispose des capacités techniques nécessaires, mais n’a pas franchi le seuil politique ni opérationnel d’une militarisation de son programme nucléaire. Une haute autorité américaine citée par CNN affirme toutefois que « l’Iran est aussi proche que possible sans l’avoir encore fait », ajoutant que tout dépendrait désormais d’une décision politique de Téhéran.

Le consensus au sein de la communauté du renseignement reste clair : aucune preuve actuelle n’indique que le guide suprême Ali Khamenei ait autorisé la construction d’une bombe nucléaire. Cette ligne a d’ailleurs été rappelée au Congrès en mars dernier par Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national sous l’administration Trump.

Des frappes israéliennes aux résultats limités

Malgré les frappes spectaculaires de Tsahal sur le site de Natanz, les dégâts causés au programme nucléaire iranien restent limités selon les analystes. Le site ultra-fortifié de Fordow, creusé profondément sous une montagne, n’a pas été touché. Or, pour démanteler cette infrastructure, seules les bombes perforantes américaines — et les bombardiers B-2 capables de les transporter — pourraient suffire, même si l’ambassadeur d’Israel en France a laissé planer le doute sur le fait qu’Israël pourrait avoir s’être doté d’une telle bombe.

« Si cette opération se termine avec Fordow intact, cela pourrait aggraver le problème », a prévenu Brett McGurk, ex-diplomate de haut rang sous les présidences Trump et Biden.

L’administration Trump face à un dilemme stratégique

S’il semblait hésité dans un p^remier temps, Donald Trump a menacé l’Iran hier. Cette ambiguïté alimente un débat entre les isolationnistes républicains et les faucons favorables à une alliance militaire renforcée avec Israël.

De son côté, le Commandement central américain (CENTCOM) adopte un ton plus alarmiste. Son chef, le général Michael Kurilla, arécemment demandé le repositionnement de forces dans la région, notamment le groupe aéronaval USS Nimitz et des navires capables d’intercepter des missiles balistiques.

Un risque d’effet boomerang

Plusieurs experts estiment que les frappes israéliennes pourraient pousser l’Iran à franchir une ligne rouge qu’il n’avait pas encore traversée : l’activation d’un programme militaire clandestin.

« L’Iran vacille. Pas sûr qu’il ait encore les ressources ni l’expertise pour militariser », estime un haut responsable américain interrogé par CNN.

Mais la publication récente de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ajoute un élément d’inquiétude : l’Iran disposerait déjà d’assez d’uranium faiblement enrichi pour produire jusqu’à neuf bombes nucléaires, sous réserve de conversion et d’assemblage dans un système de livraison fonctionnel.


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