À un an des élections municipales, Jean-Michel Aulas continue d’agiter le paysage politique lyonnais. Sans être officiellement candidat, l’ancien président de l’OL a jeté un nouveau pavé dans la mare en annonçant sur X (ex-Twitter) son intention de supprimer le cabinet du maire s’il accède à la tête de la Ville de Lyon. Une mesure forte destinée à rationaliser les dépenses et à réaffirmer l’autorité des maires d’arrondissement.
Le message d’Aulas, publié à quelques minutes du lancement du bilan de mi-mandat du maire sortant Grégory Doucet (EELV), n’a rien d’anodin. Il cible directement le cabinet du maire, pointé du doigt dans le cadre d’une affaire d’emplois présumés fictifs ayant conduit Doucet à une garde à vue récente.
Selon une note de travail consultée par plusieurs médias, Jean-Michel Aulas souhaite redonner du pouvoir à l’administration municipale et aux maires d’arrondissement en supprimant les postes de cabinet. Son entourage parle d’une administration “pleinement responsabilisée”, avec un fonctionnement basé sur des réunions hebdomadaires réunissant les maires d’arrondissement de sa majorité.
Un signal aux agents municipaux et aux électeurs de gauche
En proposant ce changement de gouvernance, Aulas cherche également à séduire les 10 000 agents municipaux, en leur promettant plus d’autonomie. Il en profite pour envoyer un message à ceux qui pourraient critiquer son rapport à l’argent : il annonce vouloir renoncer à son indemnité de maire, soit plus de 700 000 euros sur sept ans.
En supprimant le cabinet du maire, il estime pouvoir dégager entre 3 et 4 millions d’euros d’économies, voire davantage si la mesure est étendue aux arrondissements. Des fonds qu’il propose de réinjecter dans la jeunesse et la diffusion du savoir.
Recherche internationale et soutien aux quartiers populaires
Toujours selon la note consultée, Jean-Michel Aulas souhaite utiliser ces économies pour : renforcer les associations de jeunesse dans les quartiers populaires, Renforcer les associations de jeunesse dans les quartiers populaires, financer un laboratoire de recherche à l’Université Lyon 2, destiné à accueillir jusqu’à 10 chercheurs étrangers menacés par l’administration Trump ou en exil des États-Unis (à raison de 100 000 €/an/chercheur).
Objectif affiché : faire de Lyon un pôle intellectuel mondial, au service des 200 000 étudiants des universités et grandes écoles de la métropole.
Sans jamais confirmer sa candidature, l’ancien patron de l’Olympique Lyonnais avance ses pions, distille ses idées, et impose déjà son tempo dans une campagne municipale qui n’a pas encore commencé officiellement, mais qui est déjà lancée dans les faits.
Sources : Le Progrès, Actu Lyon.