La mairie de Lyon a voté ce jeudi 26 juin l’octroi d’une aide de 50.000 euros à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA). Cette décision, prise à une large majorité au conseil municipal, suscite la vive réaction du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
Alors que les manifestants mobilisés depuis plusieurs semaines pour Gaza demandait au Maire écologiste de Lyon de « hisser le drapeau de la Palestine » sur l’Hotel de Ville, Grégory Doucet a multiplié les signes à leur égard ces derniers temps. Une banderole appelant à un cessez-le-feu, à la libération des otages et à la reconnaissance de la Palestine a notamment été accrochée sur les grilles de l’Hôtel de Ville.
Une subvention accordée à l’UNRWA
La municipalité a également approuvée une subvention accordée à l’UNRWA à une large majorité malgré l’opposition d’une dizaine d’élus. Selon la municipalité, ce soutien financier vise avant tout un objectif humanitaire : « Il ne s’agit pas de prendre parti, mais du droit international. Si nous avons la possibilité de soulager un tant soit peu les souffrances, nous nous honorerions de voter à l’unanimité », a-t-elle déclaré.
Les critiques du CRIF
Le CRIF Auvergne-Rhône-Alpes a qualifié cette décision de « scandaleuse ». Philippe Meyer, membre du bureau exécutif, a estimé que la subvention était « une provocation », évoquant « le rôle historique » de l’UNRWA et l’implication présumée de certains de ses employés dans l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas contre Israël. À la suite d’une enquête interne, l’ONU avait licencié neuf employés « susceptibles d’avoir été impliqués » dans ces attaques.
Le soutien de la France à l’UNRWA
Pourant la France a bel et bien confirmé son appui à l’UNRWA pour l’année 2024, avec une aide globale de 30 millions d’euros, malgré les polémiques entourant l’organisation, estimant certainement qu’elle jouait un rôle majeur de soutien humanitaire auprès des gazaouis.
Philippe Meyer critique les initiatives des maires de gauche
Philippe Meyer a également déclaré que cette décision municipale s’inscrivait dans un contexte national plus large, citant des aides similaires votées par d’autres municipalités, comme Marseille, et estimant que « de nombreux mouvements en France, notamment d’extrême gauche, attisent, entretiennent et portent cette haine à Israël ».
Des aides récurrentes de la Ville de Lyon
La mairie de Lyon avait déjà versé, en novembre 2023, une aide humanitaire de 50.000 euros à la Croix-Rouge, puis en juin 2024, un financement de 50.000 euros à Médecins du Monde pour un projet de centres de santé primaires à Gaza. Le 17 juin 2025, le maire Grégory Doucet avait réaffirmé son soutien à la reconnaissance de l’État palestinien, appelant le président Emmanuel Macron à faire de même.
Lyon va être jumelée avec la ville de Jéricho en Palestine
Part ailleurs, Grégory Doucet, a annoncé le jeudi 26 juin 2025, lors du conseil municipal, un prochain jumelage entre la ville de Lyon et Jéricho, en Palestine. Il a qualifié cette décision d’« initiative forte », soulignant qu’elle reflète la détermination de la municipalité à promouvoir le dialogue et la solidarité internationale.