Louis Sarkozy, fils cadet de l’ancien président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Nicolas Sarkozy, fait face à une plainte de SOS Racisme après des déclarations controversées sur l’Algérie. L’association l’accuse d’« incitation explicite à commettre un acte criminel », en raison de propos rapportés par Le Monde dans un portrait publié le 13 février.
Dans l’article du Monde, Louis Sarkozy déclarait : « Si j’étais aux manettes et que l’Algérie arrêtait [l’écrivain] Boualem Sansal, je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas, j’augmenterais de 150 % les tarifs douaniers… ».
Une phrase qui a immédiatement fait réagir SOS Racisme, estimant que ces propos constituent une incitation à un acte criminel. L’association a signalé ces déclarations à la procureure de la République de Paris, dénonçant une banalisation inacceptable de la violence, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre la France et l’Algérie.
Une montée en puissance dans le paysage politique français ?
Si jusqu’ici Louis Sarkozy s’était tenu éloigné de la politique française, son adoption de positions conservatrices et son engagement médiatique récent laissent penser qu’il pourrait s’y investir pleinement. Désormais chroniqueur dans des médias conservateurs, il est régulièrement interviewé par la presse.
D’après Le Monde, il envisagerait de se présenter à la mairie de Neuilly-sur-Seine en 2026, une ambition qui rappelle les premiers pas en politique de son père, habitué lui aussi aux propos polémique, lui qui voulait nettoyer la France au Karcher.
Un rapprochement avec la droite trumpiste
Élevé principalement aux États-Unis, Louis Sarkozy est un admirateur affiché du trumpisme. Ses récentes déclarations, notamment sur les tarifs douaniers, qui reprennent les vues du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump en témoignent.
Alors que l’écrivain Boualem Sansal, cité dans ses propos, est détenu en Algérie et souffre d’un cancer selon son avocat, la question des relations diplomatiques entre Paris et Alger reste plus que jamais sensible.
Vers des poursuites judiciaires ?
La plainte déposée par SOS Racisme, l’association anti raciste, fondée entre autre par Julien Dray, dont le frère cadet Jean-Paul est un ancien dirigeant du Tagar, la branche étudiante du Betar, mouvement de jeunesse sioniste et proche du Likoud, mais aussi membre du CRIF, pose la question d’éventuelles suites judiciaires, mais aussi de la liberté d’expression. Si la justice estime que ces propos constituent bien une incitation à la violence, Louis Sarkozy pourrait être poursuivi sur le fondement de la loi réprimant l’apologie des crimes et délits.
Cette affaire pourrait-elle freiner son ascension politique ? Ou au contraire, renforcer son image auprès d’une droite conservatrice cherchant des figures nouvelles ? L’avenir nous le dira.
Source : Huff Post
