Dans une interview accordée à hier à BFMTV, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Patrick Pouyanné, PDG de Totalenergies, le groupe énergétique français membre du FEM, a exprimé ses préoccupations concernant une potentielle augmentation du Smic à 1.600 euros, proposée par le Nouveau Front Populaire (NFP). Selon celui qui a perçu plus de sept millions d’euros en 2022, cette mesure risquerait de relancer un « cycle du chômage » en France et serait préjudiciable à l’économie dans son ensemble.
Patrick Pouyanné a qualifié de « politique fiction » les différentes propositions économiques du NFP. Sur BFMTV, il a estimé que le programme de cette coalition ne serait pas appliqué, jugeant irréaliste de faire croire aux Français qu’il existe une solution simple pour augmenter le pouvoir d’achat.
Les dangers d’une hausse du Smic selon Pouyanné
Le dirigeant de Totalenergies a souligné l’existence d’un problème réel dans le pays concernant l’écart relativement faible entre les revenus des travailleurs et ceux qui bénéficient de l’assistance collective, créant une « vraie insatisfaction ». Cependant, il a rejeté l’idée d’augmenter le Smic à 1.600 euros, estimant qu’une telle hausse serait insupportable pour de nombreuses entreprises, notamment les PME.
« Augmenter le Smic de 200 euros entraîne des coûts supplémentaires en charges sociales de 150 euros, ce qui devient rapidement insoutenable pour les PME », a-t-il expliqué.
Une alternative à considérer ?
Patrick Pouyanné a suggéré une alternative pour atténuer l’impact financier sur les entreprises : « Pourquoi ne pas créer une franchise sur les 200 premiers euros pour ne pas payer de cotisations ? ». Il a insisté sur le fait que l’inflation, notamment dans le secteur alimentaire, affecte les ménages, mais qu’une augmentation brutale du Smic n’est pas la solution. « On ne peut pas simplement dire : ‘j’augmente le Smic et les patrons vont payer' », a-t-il ajouté.
Préserver les acquis de la politique économique ?
Le PDG a également défendu les politiques pro-business mises en place depuis 2017 par le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Emmanuel Macron, qu’il considère comme ayant contribué à la baisse du taux de chômage en France. « La politique de l’offre a porté ses fruits, d’où la diminution du chômage. C’est pourquoi nous ne parlons plus d’emploi », a-t-il affirmé. Il a mis en garde contre le risque de tomber dans un cercle vicieux : « Délivrer du pouvoir d’achat sans en avoir les moyens pourrait pousser les PME à supprimer des emplois, ramenant ainsi le pays dans le cycle du chômage. »
Sur X, le député communiste, Ian Brossat, a rappelé que Patrick Pouyanné a perçu un salaire de 7 331 079 euros en 2022. « Vertigineux » a sobrement commenté le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.