Suite à la défaite historique des conservateurs lors des législatives, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Keir Starmer, a été nommé nouveau Premier ministre britannique. Depuis quatre ans, ce chef du Parti travailliste a su se démarquer en combattant l’antisémitisme supposé de son prédécesseur, Jeremy Corbyn, qui figure lui aussi dans le who’s who du FEM et en s’entourant de deux femmes d’une efficacité redoutable.
Lorsque Keir Starmer prend la tête du Parti travailliste en avril 2020, il hérite d’un parti en ruines, largement battu lors des élections générales de 2010, 2015 et 2017. Sous la direction de Jeremy Corbyn, le parti avait effrayé son électorat traditionnel du nord de l’Angleterre, qui vota massivement pour les conservateurs en décembre 2019. Corbyn, souvent perçu comme un insurgé permanent et un trotskyste, avait instauré une culture violente et jugée antisémite au sein du parti, selon une enquête indépendante diligentée par Starmer dès son élection. Les conclusions étaient sans appel : une culture d’intimidation et d’antisémitisme s’était enracinée, entraînant l’expulsion de Corbyn et de ses partisans.
La reconstruction du parti
Starmer, fort de son expérience en tant qu’ancien procureur général, a rapidement changé les statuts du parti, réduisant le pouvoir des membres et des militants, et imposant une discipline stricte. Bien que souvent qualifié d’« ennuyeux » par ses détracteurs, il a démontré une poigne de fer et une détermination sans faille à rétablir l’intégrité et la respectabilité du Parti travailliste.
Une garde féminine rapprochée
Pour l’épauler dans cette tâche ardue, Starmer a choisi deux femmes quadragénaires d’une efficacité redoutable : Rachel Reeves et Angela Rayner. Surnommées « les drôles de dames » par les tabloïds, elles jouent un rôle crucial dans la nouvelle dynamique du parti. Rachel Reeves, économiste de renom, est pressentie pour devenir la première Chancelière de l’échiquier de l’histoire britannique. Elle a fait de la parité des salaires et de la féminisation de l’économie ses chevaux de bataille, prévoyant des mesures concrètes comme l’accès aux crèches pour toutes les femmes et l’adaptation du service de santé aux besoins spécifiques des femmes.
Angela Rayner, quant à elle, devrait prendre en charge le ministère du Logement, avec pour mission de lancer un programme massif de construction de logements sociaux. Connue pour son franc-parler et son accent de Manchester, elle incarne la volonté du Parti travailliste de répondre aux besoins des jeunes Britanniques, souvent surnommés la « Generation Rent » (génération condamnée à louer).
Un pragmatisme audacieux
Starmer ne manque pas d’ambition. Selon son biographe, Tom Baldwin, « l’idéologie, ce n’est pas pour lui. S’il s’est engagé tard en politique, c’est pour améliorer concrètement la vie des gens, pas pour leur vendre du vent. » Ce pragmatique pourrait néanmoins devenir audacieux, opérant à l’inverse des travaillistes classiques en partant de la réalité pour devenir radical si les circonstances l’imposent.
En somme, Keir Starmer s’est imposé au sein du parti, grâce à son entourage féminin compétent et en écartant son rival après l’avoir accusé d’antisémitisme. Il a d’ailleurs annoncé qu’il ferait de la lutte contre l’antisémitisme dans le royaume, l’une de ses principales priorités.