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Jordan Bardella. Photo : @European Union

États-Unis : Jordan Bardella annule son discours à la CPAC après un geste controversé de Steve Bannon

Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a annulé à la dernière minute son intervention à la Conservative Political Action Conference (CPAC), l’un des événements majeurs de la droite américaine. Cette décision a été prise après un geste perçu comme une référence à l’idéologie nazie, exécuté par Steve Bannon, ex-conseiller spécial de Donald Trump.

Vendredi 21 février, Jordan Bardella devait s’exprimer pour la première fois à Washington devant les figures influentes du mouvement MAGA (Make America Great Again). Toutefois, après avoir appris que Steve Bannon avait levé le bras droit en lançant le slogan « Fight! Fight! Fight! » sur scène la veille, il a préféré renoncer à son discours.

Le geste de Bannon à la CPAC s’inscrit dans la lignée du geste réalisé par Elon Musk, qui avait suscité la polémique après l’investiture de Donald Trump en janvier dernier. Les deux hommes ont tendu le bras, mais le milliardaire avait toutefois nié avoir imité un salut nazi dénonçant cette récupération médiatique et montrant sur ses réseaux sociaux le même geste effectué par d’autres personnalités dont le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, sans que cela n’émeuve les journalistes.

L’intention de Steve Banon qui est toutefois plus radicale qu’Elon Musk, reste toutefois à éclaircir. En 2018, alors qu’il avait été invité par le Front National, Steve Banon avait encouragé les militants à « porter comme une décoration » les accusations de racisme, de xénophobie et de nativisme.

Dans un communiqué, Bardella a condamné cet acte et a justifié son retrait par l’incompatibilité de telles pratiques avec ses valeurs.

L’annulation de son intervention a provoqué une vive réaction de Steve Bannon, qui a dénoncé un manque de courage du président du RN. « S’il n’a pas les tripes de venir ici et d’affronter les médias, c’est une fillette, et une fillette ne dirigera pas la France », a-t-il déclaré. Selon lui, un vrai leader populiste doit être combatif, à l’image de Donald Trump et du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

Jordan Bardella, qui tente d’imposer une image plus respectable du RN en France et à l’international, cherche visiblement à éviter toute association avec des polémiques extrémistes. Toutefois, son annulation risque de ternir son image auprès des figures de la droite trumpiste, qui prônent une confrontation plus directe avec les médias et les élites politiques.

Sources : Le Monde, Huff Post.

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