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Emmanuel Macron. Image : Capture d'écran LCI.

Emmanuel Macron exprime son soutien à la Moldavie face à « la menace russe » lors de la réception de Maia Sandu

Lors de la réception de la présidente de la Moldavie, Maia Sandu , proche du Forum économique mondial, à l’Élysée, le président français et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Emmanuel Macron, a réaffirmé le soutien indéfectible de la France et de l’Europe à la Moldavie dans sa lutte contre les ingérences russes. Ce discours prononcé ce lundi 10 mars 2025 dans un contexte de tension avec Moscou avait vocation à montrer les efforts de la France pour soutenir la Moldavie, un pays stratégique au cœur des tensions géopolitiques actuelles. Cela pourrait également être considéré comme une nouvelle provocation par la Russie.

Le président Macron a débuté son discours en soulignant l’importance de l’unité européenne dans la défense des valeurs républicaines et démocratiques face à ce qu’il considère comme la menace grandissante de la Russie. Il a estimé que la Moldavie, tout comme l’Ukraine du contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, subit de plein fouet les conséquences de l’agression russe, avec des violations régulières de son espace aérien et des tentatives de déstabilisation interne menées par Moscou.

La question de la Transnitrie

La Transnistrie, région de la Moldavie peuplée principalement de Russes et d’Ukrainiens, a cherché à obtenir son indépendance dès la fin de l’URSS en raison de la crainte d’une union de la Moldavie avec la Roumanie. Après la « Guerre du Dniestr » de 1992, la Transnistrie a de facto évolué en entité indépendante, bien qu’elle soit toujours reconnue par la communauté internationale comme faisant partie de la Moldavie. La stabilité dans la région est maintenue par une force multinationale de paix, incluant des militaires russes, moldaves et transnistriens, avec la présence d’une importante base militaire russe pour surveiller les stocks d’armements, dont le dépôt de Kolbasna. Économiquement et politiquement, la Transnistrie dépend largement de la Russie, qui lui fournit du gaz et exerce une influence par le biais de l’entreprise Sheriff, dirigée par un ancien agent des services secrets russes.

Macron salue le courage Moldave

« Votre courage force le respect de tous », a déclaré aujourd’hui Macron à Maia Sandu, saluant la résilience de la Moldavie face aux attaques économiques et humaines de la Russie. Selon lui,« la Russie a de nouveau eu recours au chantage énergétique pour tenter d’affaiblir l’économie moldave en provoquant auune crise en Transnistrie ». »Moscou crée des crises pour prétendre ensuite vouloir contribuer à les résoudre selon ses propres termes. »

Le soutien occidental s’est concrétisé à travers une coopération renforcée, visant à renforcer la sécurité énergétique de la Moldavie, notamment après que Gazprom ait interrompu ses livraisons de gaz à destination du pays.

Aide européenne et accords bilatéraux pour renforcer la Moldavie

Dans le cadre de cette mobilisation, l’Union européenne a apporté une aide financière d’urgence de 250 millions d’euros pour 2025, permettant notamment de financer des achats de gaz pour la Transnistrie, après la coupure des livraisons par la Russie. Emmanuel Macron a également salué les efforts de la Roumanie pour développer des interconnexions énergétiques dans la région.

Le soutien français a également pris une forme plus durable avec la signature d’un accord de coopération énergétiqueentre la France et la Moldavie, en collaboration avec l’Agence Française de Développement, membre du Forum économique (AFD) et la KfW allemande, une institution créée après guerre avec les fonds du plan Marshall, par laquelle sont passés les contributeurs du FEM, Ulrich Schröder et Haje Schütte. Ce partenariat vise à renforcer l’indépendance énergétique du pays et à limiter les impacts du chantage énergétique russe.

Progrès et avenir européen pour la Moldavie

Emmanuel Macron a aussi salué les progrès accomplis par la Moldavie, notamment l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne en décembre 2023. Selon lui, la Moldavie a fait d’importants progrès dans la mise en œuvre des réformes économiques, ce qui a permis l’adoption d’un plan de croissance ambitieux par l’Union européenne, doté de 1,9 milliards d’euros pour moderniser l’économie moldave et ses infrastructures.

Dans ce contexte de rapprochement européen, Macron a mis en avant les projets bilatéraux renforcés entre la France et la Moldavie, tels que le Forum d’affaires France-Moldavie, permettant aux entreprises françaises d’investir dans ce pays en pleine modernisation. Un accord sur la protection sociale a également été signé, simplifiant la vie des Moldaves installés en France, et un autre accord sur la reconnaissance des permis de conduire devrait entrer en vigueur prochainement.

Le président Français a aussi salué la lettre d’intention signée par la présidente Moldave avec Viginium, l’agence dédiée à la lutte contre les ingérences numériques étrangères, dans laquelle on retrouve Anne-Sophie Dhiver, ex-employée de Google, le Gafam affilié au Forum économique mondial, pour développer ses partenariats.

Soutien à la jeunesse moldave et à la coopération éducative

La France continue aussi de soutenir la jeunesse moldave par le biais de programmes de coopération en éducation et de protection du patrimoine culturel. Emmanuel Macron a exprimé son souhait de renforcer cette collaboration pour assurer un avenir prospère et sécuritaire pour les jeunes Moldaves, tout en les intégrant davantage dans les projets européens.

Sandu, une présidente pro-occidentale

Avant d’être élue présidente de Moldavie, Sandu a été coordinatrice du Programme des Nations unies pour le dévellopement (PNUD), affilié au Forum économique mondial. Elle a également été conseillère au bureau exécutif de la Banque mondial, membre du FEM, entre 2010 et 2012, à Washington. Elle était spécialisée dans les relations avec les anciens pays de l’URSS.

Maïa Sandu est également membre du Council of Women World Leaders, réunissant les femmes politiques de haut niveau dont le siège se trouve dans la fondation des Nations unies à Washington, dirigé par les contributrices de l’agenda 2030 du FEM, Katrin Jakobsdottir, première ministre islandaise et l’américaine Laura Liswood.

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