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Sabrina Sebaihi et Michele Tabarot. Image : Capture d'écran.

Clash Tabarot VS Sebaihi : Tensions à l’Assemblée nationale autour de l’accord franco-algérien de 1968

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’un vif échange ce jeudi 7 décembre, alors que le groupe Les Républicains (LR) a défendu une proposition de résolution visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968. Cet accord, qui accorde un statut migratoire privilégié aux ressortissants algériens, est jugé par la droite comme obsolète et contraire aux objectifs de maîtrise de l’immigration.

La proposition a été portée par Michèle Tabarot, députée LR et rapporteur du texte, qui a dénoncé les effets de cet accord sur l’immigration en France :

« Chaque année, entre 2017 et 2020, 10 000 Algériens en situation irrégulière sont restés en France. Comment prétendre retrouver la maîtrise quand la première diaspora de la France échappe à nos lois et à notre droit commun du séjour ? »

Face à cette proposition, Sabrina Sebaihi, députée écologiste, a vivement réagi en dénonçant l’origine politique de Michèle Tabarot, rappelant que son père avait été un dirigeant de l’OAS (Organisation Armée Secrète), un mouvement d’extrême droite qui s’opposait à l’indépendance de l’Algérie.

« Ce texte est défendu par une descendante de l’OAS et applaudi par les héritiers des tortionnaires de l’Algérie », a lancé l’élue écologiste.

Elle a également rappelé les actions violentes de l’OAS, accusée d’avoir commis plus de 2 000 assassinats en France et en Algérie, et d’avoir tenté d’attenter à la vie du général de Gaulle.

Une réplique cinglante de Michèle Tabarot

La députée LR n’a pas tardé à répliquer, dénonçant une attaque personnelle interdite par le règlement de l’Assemblée :

« Je suis fière de mon histoire familiale, et je n’ai pas de leçons à recevoir de vous. Vous étiez les amis du FLN, qui ont aidé à tuer des Français en Algérie, et vous êtes aujourd’hui les amis du Hamas. »

Une déclaration qui a immédiatement enflammé l’hémicycle, alors que la comparaison avec le Hamas, classé comme organisation terroriste par l’Union européenne et les États-Unis, a provoqué une vague de réactions.

Un débat révélateur des tensions mémorielles et politiques

Ce débat illustre les fractures persistantes sur la mémoire de la guerre d’Algérie, et l’impact qu’elle continue d’avoir sur le débat politique en France. Les Républicains souhaitent mettre fin à un accord considéré comme un privilège injustifié, tandis que la gauche accuse la droite de vouloir réhabiliter des figures liées à l’OAS et de s’attaquer aux Algériens sous couvert d’une réforme migratoire.

Alors que l’immigration reste un sujet central du débat politique, cette proposition de résolution relance les tensions entre partisans d’un durcissement des règles migratoires et défenseurs du droit des Algériens à bénéficier d’un traitement spécifique en France.

Eric Zemmour avait récemment dénoncé l’accord de 1968 sur le plateau de BFMTV lors d’une interview avec Benjamin Duhamel. 

Source : Huff Post.

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