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L'Assembée nationale. Image : Pol/Wikimedia Commons

Assemblée nationale : Le rôle crucial du « front républicain » anti-RN dans la sauvegarde des sièges de la Macronie

Lors des récentes élections législatives, le « front républicain » anti-Rassemblement National (RN) a joué un rôle déterminant en assurant la victoire de plus d’une centaine de députés, dont une part significative appartient à la coalition présidentielle. Selon une analyse de Marianne, plus d’un tiers des élus de la Macronie doivent leur siège à cette mobilisation anti-RN.

La stratégie de blocage contre le RN a été au centre des débats à l’Assemblée nationale, surtout après la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence. La gauche a insisté sur la nécessité de maintenir ce « cordon sanitaire » autour du RN, affirmant que ce parti n’a pas sa place dans les hautes instances de la République.

Du côté de la Macronie, les avis étaient partagés. Le groupe Ensemble a décidé de ne pas accorder de suffrages au RN ni à la France Insoumise, alors que le Modem et Horizons ont défendu une répartition des postes proportionnelle au nombre de sièges.

Le poids du « front républicain »

Pour comprendre l’impact réel de ce front, Marianne a estimé le nombre de sièges que le RN aurait pu obtenir en l’absence de cette stratégie. En s’appuyant sur un sondage Cluster 17 et les résultats du premier tour, il a été déterminé que le RN aurait pu obtenir 251 sièges, contre seulement 142 dans la réalité. Ainsi, 109 députés ont été élus grâce au « front républicain », dont une majorité évitant des triangulaires face au RN.

Qui a le plus bénéficié ?

Parmi les bénéficiaires, 60 sièges ont été remportés par la coalition présidentielle, représentant plus d’un tiers des 166 députés de la Macronie. Les Républicains (LR) ont également profité du front avec 18 élus sauvés, soit une proportion similaire à celle des macronistes. Le Nouveau Front Populaire (NFP), quant à lui, a gagné 29 sièges grâce à cette stratégie.

Une mobilisation asymétrique

Le soutien des électeurs a également montré une différence notable entre les camps. Selon un sondage Ipsos, 72% des électeurs du NFP ont voté pour un candidat macroniste contre le RN, tandis que seulement 50% des sympathisants de Macron ont fait de même pour le NFP. Ce soutien asymétrique a permis une majorité de droite et de centre au sein de l’Assemblée, facilitant ainsi la réélection de Braun-Pivet.

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