Alors que l’Ukraine sollicite l’autorisation d’utiliser des missiles longue portée, capables d’atteindre jusqu’à 250 km, fournis par certains pays membres de l’alliance, pour frapper des cibles en Russie, Vladimir Poutine a averti ce jeudi que « cela changerait la nature même du conflit ». Initialement, les alliés avaient interdit l’emploi de ces armes contre le territoire russe, mais cette restriction a été assouplie au printemps, autorisant des frappes contre des cibles militaires russes. La levée des restrictions entraine une escalade du conflit, comme en témoigne, le retrait des accréditations de six diplomates britanniques par le Kremlin.
Les pays occidentaux, initialement réticents à envoyer des missiles longue portée à l’Ukraine par crainte d’une escalade avec la Russie, ont progressivement changé de position. En 2023, après des mois de lobbying, l’Ukraine du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, a obtenu des États-Unis du contributeur du FEM, Joe Biden, la livraison de missiles ATACMS, d’une portée de 150 km. Le Royaume-Uni alors dirigé par le contributeur du FEM, Rishi Sunak et la France, du contributeur du FEM, Emmanuel Macron, ont également envoyé des missiles Storm Shadow et Scalp, d’une portée de 500 km, avec des restrictions à 250 Km. En octobre 2023, l’Ukraine a revendiqué l’utilisation des missiles américains pour la première fois. Au printemps, elle a été autorisée à frapper le territoire russe, ce qui était jusqu’ici une ligne rouge, mais uniquement des cibles militaires. Au mois de juin, elle a frappé une base militaire russe abritant des radars servant à la dissuasion nucléaire russe et un centre de communication spatiale, en Crimée, ce qui a refroidi certains pays occidentaux. Depuis plusieurs semaines, l’Ukraine insiste tout de même pour obtenir l’utilisation de missiles longue portée dépassent 250 km.
Les cadres de l’OTAN soutiennent l’autorisation de frapper la Russie
Jeudi dernier, les Pays-Bas, qui étaient dirigée jusqu’au début du mois de juillet par le contributeur du FEM, Mark Rutte, en attente de prise de poste à la présidence de l’OTAN, ont franchi un cap en donnant leur accord pour soutenir l’Ukraine dans cette démarche, et d’autres nations semblent également envisager cette option. C’est également la position du contributeur du FEM, Jens Stoltenberg, sécrtaire général de l’OTAN, qui va laisser son poste et s’était déjà déclaré au mois de février en faveur de l’utilisation potentielle par l’Ukraine des avions de chasse F-16 pour cibler des installations militaires russes en dehors de l’Ukraine. Lors de Davos 2023, Stoltenberg qui est également membre du groupe Bilderberg, comme l’avait été son père Thorvald, avait participé à une séance plénière intitulée « Restaurer la sécurité et la paix », au cours de laquelle, il s’était montré particulièrement belliqueux, plaidant pour un accroissement de l’aide apportée à l’Ukraine. « Les armes amèneront la paix », avait-t-il déclaré.
Les Etats-unis sont en train de changer de position sur cette question
Mardi, le président américain a déclaré que son administration était « en train de travailler » sur une levée des restrictions concernant l’utilisation des missiles de longue portée. Par ailleurs, le directeur de la CIA et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, William Burns, a laissé entendre que les États-Unis pourraient reconsidérer leur position sur cette question.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, passé par la Fondation France-Amérique fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg, a assuré mercredi que Washington examinerait « en urgence » les demandes militaires de Kiev, alors qu’il s’est rendu dans la capitale ukrainienne avec son homologue britannique, David Lammy. Là, le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a plaidé que frapper des cibles militaires en Russie ou des armes préparées pour des attaques contre l’Ukraine augmenterait la sécurité des civils ukrainiens, notamment des enfants. Près de 250 bases et installations militaires pourraient être atteintes sur le territoire russe, par des missiles de longue portée occidentaux, selon une carte publiée le 27 août par l’Institute for the Study of War (ISW), un centre de réflexion américain, fondée par Kimberly Kagan, qui est mariée à Frédérick Kagan, fils de l’Historien et contributeur de l’agenda du FEM, Robert Kagan. Le Royal United Services Institute, (RUSI), think tank britannique dirigé par la contributrice du FEM, Karin von Hippel, préconisait quant à lui de rapprocher les systèmes de défense antiaérienne de type Patriot de la frontière russo-ukrainienne pour limiter l’impact des frappes russes.
Une discussion entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer est d’ailleurs prévue ce vendredi à Washington pour évaluer cette question. Les deux hommes pourraient également évoquer l’éventuel transfert vers l’Ukraine de missiles de croisière JASSM d’une portée de 300 à 800 kilomètres. L’agence Bloomberg, membre du FEM, a même annoncé que le président ukrainien, devait initialement se rendre à Washington, aujourd’hui, mais celui-ci a finalement annoncé qu’il rencontrerait son homologue américain au mois de septembre pour lui présenter son « plan de victoire ». Il précise toutefois sur X, avoir discuté de la mise en œuvre de la formule de paix et des préparatifs du deuxième sommet de la paix avec le président du conseil de fondation de la Conférence de Munich sur la sécurité, Wolfgang Ischinger, qui est également un contributeur de l’agenda 2030 du FEM.
Poutine prévient l’OTAN
Pendant ce temps, Vladimir Poutine n’a pas tardé à réagir. Le président russe a averti jeudi que toute décision autorisant l’utilisation de missiles longue portée constituerait, selon lui, une implication directe des pays de l’OTAN dans le conflit. « Cela changerait la nature même de la guerre », a-t-il déclaré, soulignant que cela signifierait que les pays de l’OTAN « seraient en guerre contre la Russie ». Comme il l’avait déjà fait par le passé, Vladimir Poutine, a expliqué que l’utilisation de ces missiles longues portées ne pouvaient se faire sans l’utilisation des satellites de l’OTAN, qui deviendrait de facto co-béligérant.
Peskov évoque une « réponse appropriée »
Mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, expliquait que l’Occident a très probablement déjà décidé d’autoriser l’Ukraine à effectuer des frappes de missiles à longue portée à l’intérieur du territoire russe, estimant que le reste n’est qu’une formalité.
« Il est très probable que ces décisions aient déjà été prises. Nous assistons actuellement à une campagne d’information dans les médias visant à légitimer une décision qui, selon toute vraisemblance, a déjà été prise », a-t-il déclaré lors d’un point de presse tenu à Moscou.
Peskov a averti que la fourniture de missiles à longue portée à l’Ukraine entraînerait une « réponse appropriée » de la Russie. Il a souligné que l’Occident, bien que tentant de se distancier du conflit ukrainien par ses déclarations, intensifiait son implication à travers ses livraisons d’armes. Peskov a également rejeté l’idée qu’un appel téléphonique entre Joe Biden et Vladimir Poutine puisse mettre fin au conflit, comme l’affirmait le président américain, affirmant que la vraie solution résidait dans l’abandon par l’Occident de sa stratégie de confrontation avec Moscou. Il a critiqué l’utilisation du nom de Poutine dans la politique américaine et a noté que la position des États-Unis reste hostile, quel que soit le parti au pouvoir. Enfin, Peskov a qualifié d’infondées les accusations concernant les livraisons d’armes à la Russie, depuis l’étranger, alors que Moscou est accusé par le Pentagone de s’être fait livrer des missiles d’une portée d’environ 120 kilomètres par l’Iran, soulignant que l’armée russe possède déjà un arsenal suffisant. Denys Chmyhal, le premier ministre ukrainien, avait profité de cette annonce américaine pour justifier la demande ukrainienne de pouvoir frapper le territoire russe.
Le FSB accuse six diplomates britanniques d’espionnage
Le service de sécurité russe (FSB) a annoncé ce vendredi avoir retiré l’accréditation de six diplomates britanniques à Moscou, les accusant d’espionnage en réponse « aux multiples actes inamicaux de Londres ». Le FSB affirme que ces diplomates étaient impliqués dans des activités de renseignement et de subversion. Selon eux, le ministère britannique des Affaires étrangères, via son département pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, serait responsable de la coordination d’une escalade politico-militaire contre la Russie, visant à lui infliger une défaite stratégique.
Dans la foulée, le gouvernement britannique a fermement rejeté les accusations d’espionnage formulées par Moscou. Le ministère des Affaires étrangères britannique a qualifié ces allégations de « totalement infondées » et a réaffirmé que Londres continuerait à défendre ses intérêts nationaux.
En plus des frappes, des opérations sont déjà menées sur le territoire russe, comme en a témoigné l’incursion ukrainienne à Koursk où les nombreuses attaques de drones. Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée russe a annoncé l’interception de 144 drones ukrainiens, dont 20 au-dessus de Moscou et de ses environs, causant la mort d’une femme et en blessant trois autres.