Le nouveau souverain pontife, Léon XIV, surprend la presse italienne par son profil atypique : un pape diplômé en mathématiques. Un détail qui pourrait sembler anodin mais qui, à l’heure de l’essor de l’intelligence artificielle (IA), prendrait une importance stratégique.
Selon le journal italien Il Foglio, la formation mathématique du nouveau pape constitue un atout rare parmi les cardinaux. Cette compétence pourrait permettre au Vatican d’évoluer dans sa manière d’aborder les grands bouleversements technologiques actuels. Loin des discours alarmistes, Léon XIVapparaît comme un homme de son temps, conscient des défis que pose l’IA à la dignité humaine, à la liberté et à l’éthique. Il n’a pas manqué d’aborder cette question, à deux reprises même depuis le début de son pontificat.
L’intelligence artificielle : la “nouvelle question sociale”
Dès ses premiers discours, Léon XIV a montré qu’il comptait s’emparer du sujet. Le 10 mai, lors d’une rencontre au Vatican, il a qualifié l’intelligence artificielle de “nouvelle question sociale”, appelant à une réflexion anthropologique profonde, à l’image de celle amorcée par Léon XIII en 1891 dans Rerum Novarum face à la révolution industrielle.
“Aujourd’hui, ce ne sont plus les machines à vapeur qui changent la vie humaine mais les algorithmes”, note La Stampa.
Cette déclaration marque une rupture avec les positions vagues et parfois empreintes de méfiance que l’Église, comme d’autres institutions, a pu tenir jusqu’ici sur ces sujets.
Une méfiance en matière de désinformation
Le nouveau pape s’est adressé à la presse internationale qu’il avait invité au Vatican le 12 mai dernier, soulignant l’importance de l’information dans les sociétés modernes et l’impact de l’intelligence artificielle sur la communication. Le pape Léon XIV a évoqué la nécessité d’aborder cette question avec responsabilité et discernement, en soulignant les défis éthiques et sociaux liés à l’utilisation de technologies capables de manipuler l’information. Il a également appelé à éviter l’utilisation de l’IA pour la propagation de la désinformation.
Source : Courrier International.