Condamné à 18 mois de prison pour avoir violé une injonction judiciaire l’empêchant de répéter des propos diffamatoires envers un jeune réfugié syrien, Tommy Robinson, figure de l’extrême droite britannique, sera finalement libéré avec plus de deux mois d’avance.

La Haute Cour de justice a annoncé mardi 20 mai une réduction de peine, en prenant en compte un « changement d’attitude » de l’activiste, bien que le juge ait également souligné son absence de remords persistante.

Un historique judiciaire lourd

De son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, Tommy Robinson a été plusieurs fois condamné par le passé, notamment pour outrage au tribunal en 2018 ou troubles à l’ordre public. Fondateur en 2009 de l’English Defence League, un groupe issu de la mouvance hooligan et farouchement anti-immigration, il reste une figure clivante du paysage politique britannique.

Lors de son procès, il avait reconnu avoir violé une ordonnance de 2021, qui faisait suite à un procès en diffamation intenté et remporté par un réfugié syrien visé par ses propos.

Un climat politique tendu

Mi-avril, Robinson avait vu son appel rejeté. Ses avocats avaient invoqué la détérioration de sa santé mentale, liée à un placement à l’isolement en prison.

Son incarcération a déclenché une vague de soutien dans certains milieux d’extrême droite. Elon Musk avait également exprimé sa sympathie, tandis que des manifestations ont eu lieu en février à Londres, qualifiant Robinson de « prisonnier politique ».

Le juge a précisé que Robinson avait assuré vouloir respecter les injonctions judiciaires désormais, avertissant qu’une récidive entraînerait des conséquences graves.

Sources : Le monde, Le Figaro.