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Ruban de l'ordre des compagnons d'honneur. Photo : @spink.com

Royaume-Uni : Franc-maçonnerie et Ordre des Compagnons d’honneur, des réseaux d’élite connectés ?

Dans le monde des distinctions honorifiques britanniques, l’Ordre des Compagnons d’honneur (Order of the Companions of Honour) occupe une place à part. Créé en 1917 par le roi George V, cet ordre récompense des contributions exceptionnelles dans les domaines des arts, de la science, de la politique ou de la vie publique. Mais existe-t-il des liens discrets entre l’Ordre des Compagnons d’honneur et la franc-maçonnerie britannique ?

L’Order of the Companions of Honour est une distinction honorifique britannique fondée pendant la Première Guerre mondiale. Contrairement à la chevalerie ou à la pairie, il ne confère aucun titre, mais représente une reconnaissance prestigieuse de services rendus à la nation.

Limité à 65 membres vivants (hors membres honoraires étrangers), cet ordre a accueilli ou accueille des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme Stephen  Hawking, Sir David Attenborough ou Sir Elton John. On peut aussi citer Margaret Thatcher, membre du groupe Bilderberg. L’ordre est placé sous l’autorité directe du souverain britannique.

La franc-maçonnerie britannique : influence et élitisme

La franc-maçonnerie en Grande-Bretagne — notamment à travers la United Grand Lodge of England (UGLE) — est historiquement un réseau puissant, très implanté dans l’élite politique, judiciaire, militaire et intellectuelle.

Elle fonctionne selon un principe de cooptation, tout comme l’Ordre des Compagnons d’honneur. Les membres prêtent serment de discrétion et participent à des rituels codifiés. De nombreux hommes politiques, scientifiques ou écrivains appartenant à la franc-maçonnerie ont également été décorés par l’Ordre.

Des croisements notables entre les deux cercles

Plusieurs personnalités ayant reçu l’Ordre des Compagnons d’honneur ont également été identifiées comme francs-maçons, ou proches de loges britanniques ou internationales.

On peut citer Winston Churchill : compagnon d’honneur dès 1922, et initié franc-maçon dès 1901 à la Studholme Lodge No. 1591 ; Lord Hailsham (Quintin Hogg), juriste influent, compagnon d’honneur, et membre actif de la franc-maçonnerie ou encore Harold Macmillan : ancien Premier ministre et compagnon d’honneur, dont les liens avec les loges sont évoqués dans divers ouvrages historiques.

Dans la liste de membre honoraire actuel on pourrait aussi sans doute citer le contributeur de l »agenda 2030 du Forum économique mondial, Jon Major. L’ancien Premier ministre britannique (1990–1997) est mentionné comme franc-maçon dans des forums en ligne, bien que cela ne soit pas officiellement confirmé. 

On peut aussi évoqué Lord Woolf, ancien Lord Chief Justice, qui a été impliqué dans des discussions sur la transparence des affiliations maçonniques dans la magistrature britannique et Lord Millett, identifié comme le franc-maçon le plus haut placé dans la magistrature britannique lors de sa nomination à la Chambre des Lords.

Pourquoi ces liens intriguent ?

L’intersection entre la discrétion maçonnique et l’opacité de la nomination aux honneurs suscite régulièrement des interrogations. Les réseaux maçonniques ont-ils une influence sur l’attribution des décorations ? Peut-on parler d’une forme de cooptation élitiste entre loges et monarchie ? S’agit-il d’un simple chevauchement sociologique — les mêmes cercles sociaux — ou d’une stratégie de pouvoir ?

Aucune preuve officielle… mais des coïncidences troublantes

Ces questions sont d’autant plus pertinentes que de nombreux membres de la famille royale britannique se sont retrouvés à la tête de loges britanniques. En ce qui concerne la Grande Loge unie d’Angleterre, ont peut citer Auguste-Frédéric de Sussex (1813-1843) ; Édouard, prince de Galles (1874-1901) (ensuite roi sous le nom d’Édouard VII); Arthur de Connaught et Strathearn (1901-1939) ; George de Kent, duc de Kent (1939-1942) ; ou Edward de Kent, duc de Kent (depuis 1968).

George VI (alors duc d’York) a même fait un bref passage à la tête de la Grande Loge d’Écosse.

Il est important de noter que rien ne prouve officiellement que la franc-maçonnerie influence directement les nominations dans l’Ordre des Compagnons d’honneur. Les procédures sont secrètes, mais supposées fondées sur le mérite.

Cependant, la surreprésentation de certains profils issus de la haute fonction publique, des sciences ou des arts ayant aussi des liens maçonniques laisse place à des hypothèses légitimes pour les chercheurs en sociologie du pouvoir.

Si l’Ordre des Compagnons d’honneur et la franc-maçonnerie britannique opèrent officiellement dans des sphères distinctes, leurs convergences sont nombreuses : élitisme, réseau, cooptation, culte de la discrétion, et rôle central dans la fabrique de l’influence au Royaume-Uni.

Cette interconnexion potentielle entre loges et distinctions honorifiques reflète une réalité plus large : celle d’une société où le pouvoir formel et informel se rencontrent, souvent à huis clos.


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