La guerre en Ukraine pourrait-elle enfin atteindre un tournant décisif cette semaine ? Alors que les tensions restent vives entre la Russie et l’Ukraine, Volodymyr Zelensky a affirmé ce dimanche 11 mai qu’il serait présent en Turquie pour rencontrer Vladimir Poutine, mais à une condition : un cessez-le-feu préalable. Cette déclaration survient après que le président russe ait proposé de démarrer des discussions directes avec Kiev dès ce jeudi. Emmanuel Macron a insisté ce dimanche sur la nécessité d’un cessez-le-feu.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a mis en lumière la nécessité d’un cessez-le-feu complet et durable avant toute rencontre directe avec Vladimir Poutine. « Nous attendons un cessez-le-feu total et durable, à partir de demain, pour fournir une base nécessaire à la diplomatie », a-t-il écrit sur X. Zelensky a ajouté qu’il « attendrait personnellement Poutine en Turquie jeudi », tout en soulignant son espoir que les autorités russes ne chercheront pas d’excuses pour éviter la rencontre.
Macron appuie la nécessité d’un cessez-le-feu préalable
Ce dimanche, Emmanuel Macron a renforcé cette position en insistant sur le fait qu’un cessez-le-feu préalable est indispensable pour permettre la rencontre de haut niveau entre les dirigeants ukrainien et russe. Selon un communiqué de l’Élysée, la France continue de plaider pour une trêve avant que les pourparlers ne commencent. Le président français, qui a effectué une visite à Kiev aux côtés des leaders allemand, polonais et britannique, fait pression sur Moscou pour garantir un cessez-le-feu fiable.
L’unité européenne pour soutenir l’Ukraine
Pour maintenir la pression sur la Russie, les ministres des Affaires étrangères des pays européens se sont réunis à Londres ce lundi. Ces discussions « capitales » visent à renforcer la sécurité européenne tout en poursuivant un objectif de « paix juste et durable » en Ukraine. Les chefs de la diplomatie des pays européens, dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne, l’Italie et l’Espagne, ont convenu de l’importance d’une Europe unie pour soutenir Kiev dans ses efforts diplomatiques.
Poutine prêt pour des négociations directes, mais avec conditions
De son côté, Vladimir Poutine a exprimé sa volonté de négocier directement avec Kiev, mais a refusé de conditionner les discussions à un cessez-le-feu immédiat. Le président russe a insisté sur le fait que ces négociations devraient se concentrer sur les « causes profondes du conflit« . Poutine n’a toutefois pas exclu que la question d’un cessez-le-feu soit abordée lors des pourparlers, qui se dérouleraient à Istanbul jeudi.
Une pression internationale croissante
Les appels à un cessez-le-feu ne proviennent pas seulement de l’Ukraine et de l’Europe. Le président américain, Donald Trump, a également exhorté à une rencontre immédiate entre les dirigeants ukrainien et russe, soulignant qu’un tel face-à-face pourrait clarifier si un accord de paix est possible.
Alors que le monde attend avec impatience la réunion de jeudi à Istanbul, la question du cessez-le-feu reste au cœur des discussions. Si la Russie accepte un cessez-le-feu préalable, une avancée vers la paix pourrait enfin être possible. Mais tant que la Russie continue de poser des conditions sur les négociations, la guerre en Ukraine risque de se prolonger, avec des conséquences dramatiques pour la région et pour l’Europe.
Source : Huff Post.