La fermeture définitive du site de rencontres et de discussions en ligne Coco.fr a été annoncée ce Lardi 25 mai. Depuis sa mise en place en 2010, le tchat en ligne a rapidement capté l’attention de millions d’internautes.
Créé en 2003 par l’entreprise française Proxiland, les serveurs de ce site ont été hébergés un peu de partout dans le monde : France, Hong Kong, Bulgarie… Début 2023, Proxiland décide de céder la plateforme à Vinci SA. BFMTV affirmait dans un article que Vinci SA, n’avait rien à voire avec le groupe Vinci, dont les actionnaires sont Qatar Investment Authority, Black Rock, membres du Forum économique mondial ou la Norges Bank Investment Management, dirigé par l’Etat Norvégien du premier ministre et contributeur du FEM, Jonas Gahr Støre. La chaine qui était la propriété de Patrick Drahi expliquait que Vinci SA était une société bulgare, mais nous n’avons pas trouvé de trace de cette entreprise. BFMTV précisait également que cette société avait ensuite céder la plateforme à un particulier français, qui est ingénieur de profession.
À la même époque avec l’intensification des enquêtes par les autorités, ce nouveau propriétaire a décidé de déménager les serveurs de Coco.fr à Guernesey, une dépendance britannique, considérée comme un paradis fiscal, où la holding personnelle de Patrick Drahi, Next Limited Partnership, est par exemple immatriculée. Le nouveau patron a d’ailleurs décidé de changer le nom du site en Coco.gg afin de fuir les autorités et les juridictions françaises. Aujourd’hui arrêté, la justice française refuse de dévoiler son identité.
Les découvertes choc
Il y a plusieurs mois, les premières mises en garde concernant la présence d’individus qui utilisent Coco.fr à des fins pédophiles ont été lancées. Des individus et des organisations de défense de l’enfance ont commencé à faire part de comportements suspects et d’interactions inappropriées envers des mineurs.
Les investigations réalisées par la police ont mis en évidence un réseau bien structuré, qui utilise des salons de discussion privés pour approcher les enfants et les adolescents. Les prédateurs employaient de sophistiquées méthodes de manipulation pour obtenir la confiance de leurs victimes, souvent en se faisant passer pour des jeunes de leur âge. Ces cercles cachés étaient fréquents pour les échanges déplacés, les demandes de photos explicites et les propositions indécentes.
Des guet-apens homophobes
Depuis plusieurs mois, des témoignages de victimes ont émergé, décrivant des situations où des personnes pensant avoir rencontré des partenaires potentiels via Coco.fr se retrouvaient piégées et attaquées. Ces guet-apens étaient orchestrés par des individus utilisant des faux profils pour attirer des hommes homosexuels ou bisexuels à des rendez-vous.
Après leur arrivée sur les lieux, les victimes étaient confrontées à des collectifs hostiles qui les insultaient, les menaçaient et, dans certains cas, les agressaient physiquement. Il était fréquent d’enregistrer et de diffuser ces actes de violence sur les réseaux sociaux, ce qui accentuait le traumatisme des victimes et mettait en évidence la cruauté de ces attaques.
Une vague de soutien et d’indignation a été provoquée par ces révélations au sein de la communauté LGBTQ+ et des défenseurs des droits humains. Des organisations ont demandé une protection accrue des utilisateurs sur les plateformes de rencontre et des mesures plus rigoureuses contre les discours haineux en ligne.
Réactions et enquête
La réaction de la population a été rapide et intense. Ces révélations ont suscité l’indignation et l’horreur des parents, des défenseurs des droits de l’enfant et des associations qui s’engagent pour les droits des personnes LGBT. Des appels ont été lancés pour que les autorités prennent des mesures rapides et décisives pour démanteler ce réseau et garantir la protection des victimes sur Internet.
Les autorités, en collaboration avec des spécialistes de la cybersécurité, ont accru leurs actions pour identifier et arrêter les personnes concernées. Il y a déjà eu plusieurs arrestations et les enquêtes continuent pour retrouver d’autres membres du réseau et leurs complices.
Mesures requises pour la sécurité des utilisateurs
La cessation d’activité de Coco.fr, qui a également été décidée pour des raisons économiques, est maintenant analysée en fonction de ces incidents pédophiles et LGBT. Le Parquet de Paris a souligné l’importance que les plateformes de rencontre en ligne tirent des enseignements de cette situation afin de mieux protéger leurs utilisateurs.
Les experts en sécurité en ligne recommandent plusieurs mesures :
– Vérification d’identité : éxiger une vérification plus rigoureuse des profils pour réduire le nombre de faux comptes.
– Modération active : augmenter le nombre de modérateurs et utiliser des algorithmes avancés pour détecter les comportements suspects.
– Sensibilisation : informer les utilisateurs des risques potentiels et des mesures de précaution à prendre lors de rencontres en personne.
– Collaboration avec les autorités : travailler en étroite collaboration avec les forces de l’ordre pour signaler rapidement les incidents et identifier les agresseurs.