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Manuel Valls. Photo : @Lorenz Böck

Nouvelle-Calédonie : Manuel Valls s’inspire des accords de Matignon et de Nouméa pour relancer le dialogue

En visite officielle en Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls, ministre des Outre-mer et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial a lancé ce mercredi 26 février 2025 un nouveau cycle de discussions sur l’avenir du territoire. Dans un climat politique tendu, il cherche à renouer avec les méthodes de Michel Rocard et Lionel Jospin, anciens Premiers ministres et respectivement membres du groupe Bilderberg et du cercle Le Siècle fondé par des franc-maçons, à l’origine des accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998).

Manuel Valls a choisi de se rendre à Tiendanite, village chargé d’histoire, fief du clan Tjibaou, berceau du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou. C’est dans cette région que sont enterrés les « dix de Hienghène », militants kanaks tués en 1984 lors des violences entre indépendantistes et loyalistes.

« Moi, je crois dans le sens des symboles et de l’histoire », a déclaré Manuel Valls, rappelant son travail aux côtés de Rocard et Jospin.

Le ministre a participé à un geste de bonjour, un rituel de respect en terre kanak, soulignant sa volonté de renouer le dialogue avec les indépendantistes, dans un contexte marqué par les émeutes de mai 2024 et des tensions autour de la réforme du corps électoral.

Un retour aux fondamentaux de l’accord de Nouméa

Depuis le référendum de 2021, boycotté par les indépendantistes, ces derniers dénoncent une tentative de Paris d’ignorer le processus de décolonisation. Manuel Valls a insisté sur le droit à l’autodétermination du peuple kanak, dans le respect du cadre défini par l’accord de Nouméa :

« J’espère que nous pourrons avancer et négocier en se respectant, jusqu’au bout du processus de décolonisation et de l’émancipation du peuple kanak. »

Cependant, une partie des loyalistes souhaite revenir sur certaines dispositions de l’accord, ce qui risque de complexifier les discussions.

Une réponse mesurée des indépendantistes

Pascal Tjibaou, fils du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, a accueilli le ministre mais est resté prudent :

« C’est important de reconnaître l’histoire, mais pourquoi sommes-nous encore là à parler de ce combat ? Quarante ans après les événements, on espère pouvoir tourner la page. »

Le ministre a planté un kaori, un arbre symbolisant la transmission des ancêtres, mais les tensions restent vives sur l’archipel.

Quel avenir pour la Nouvelle-Calédonie ?

Alors que les discussions reprennent, l’ombre des divisions entre loyalistes et indépendantistes plane toujours sur l’archipel. La route vers un consensus paraît incertaine, et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie demeure un enjeu majeur pour le gouvernement français.

« J’espère que si je dois vous accueillir ici à nouveau, ce sera dans un pays libre et indépendant », a conclu Pascal Tjibaou, marquant la persistance des aspirations indépendantistes.

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