Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entre dans son sixième jour, le guide suprême iranien Ali Khamenei a élevé le ton contre les États-Unis, principal allié d’Israël. Dans une déclaration télévisée diffusée mercredi 18 juin, le dirigeant de la République islamique a mis en garde contre « des dommages irréparables » si Washington venait à intervenir militairement contre l’Iran.
Dans ce message lu à la télévision d’État, Ali Khamenei a affirmé que toute action militaire américaine entraînerait inévitablement « un retour de flamme », et a salué « le courage de la nation iranienne ». Il a précisé que son pays était prêt à résister avec la même vigueur à une guerre imposée qu’à une paix imposée, indiquant ainsi un rejet de toute tentative extérieure de médiation perçue comme biaisée.
Le chef suprême, au pouvoir depuis 1989 renforçant ainsi la rhétorique de détermination stratégique de l’Iran face à l’escalade militaire.
Aucune pitié pour Israël
Dans un autre message publié sur le réseau social X (ex-Twitter), Khamenei a prévenu qu’il ne montrerait « aucune pitié » envers Israël, qu’il accuse de crimes répétés contre la population civile palestinienne, et dont il dénonce le soutien militaire et diplomatique massif par les États-Unis.
Cette prise de position intervient alors que les tensions militaires se sont accrues ces derniers jours, avec des échanges de frappes entre Tsahal et les forces iraniennes ou pro-iraniennes, et alors que des sources diplomatiques évoquent une possible implication directe américaine dans les prochaines heures.
Une stratégie de dissuasion assumée
L’Iran, tout en affirmant ne pas chercher la guerre, maintient une posture offensive sur le plan diplomatique comme militaire. La déclaration de Khamenei vise à dissuader Washington d’un engagement direct, en rappelant les capacités de riposte de Téhéran dans toute la région, via notamment les réseaux armés qu’elle soutient au Liban, en Syrie, au Yémen et en Irak.
Ce discours s’inscrit dans une logique de démonstration de force politique, au moment où l’administration Trump semble hésiter sur la nature de son implication face aux appels israéliens à une coalition élargie.
Source : France Info.
