Alors que son parti, Les Républicains, n’a obtenu que 6,5 % des voix aux élections législatives de ce dimanche, François-Xavier Bellamy a qualifié l’extrême gauche de « danger pour notre pays » et a refusé de soutenir une opposition au Rassemblement National.
La divergence entre Éric Ciotti et LR n’est finalement pas si marquée. Alors que Ciotti s’était aligné avec le RN, créant une distance avec le reste du parti, François-Xavier Bellamy, qui s’est imposé naturellement à la tête du reste du parti, a désigné l’extrême gauche comme l’ennemi principal de la France, tout en laissant entrevoir le RN comme une option par défaut.
Le RN est arrivé en tête au premier tour des législatives du 30 juin, soutenu par certains membres des Républicains ayant rallié le parti, y compris le président du parti, Éric Ciotti, tandis que les autres représentants de l’ancienne formation gaulliste n’ont obtenu que 6,56% des voix.
Les candidats soutenus par François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux Européennes et vice-président du Parti Populaire Européen (PPE), joueront un rôle crucial au second tour du 7 juillet. Selon des projections incertaines, le parti de Marine Le Pen pourrait obtenir entre 240 et 270 sièges à l’Assemblée nationale et nécessiter de 20 à 40 députés supplémentaires pour atteindre une majorité des 577 sièges, sont 289 sièges. Avec leur résultat, les Républicains pourraient remporter entre 40 et 60 sièges, se présentant ainsi comme une réserve de voix potentielle pour l’extrême droite.
Pas de consigne de vote
Alors que les partis de gauche réunis sous le Nouveau Front Populaire (NFP) et certains membres de l’ancienne majorité présidentielle d’Emmanuel Macron ont appelé à faire front contre l’extrême droite, le parti de François-Xavier Bellamy a refusé de soutenir la formation d’un « front républicain ». « Là où nous ne sommes pas présents au second tour, considérant que les électeurs sont libres de leur choix, nous ne donnons pas de consigne nationale et laissons les Français s’exprimer en conscience », a précisé le parti dans un communiqué. François-Xavier Bellamy a ajouté à l’AFP : « Le danger qui guette notre pays aujourd’hui, c’est l’extrême gauche ». Il avait déjà annoncé qu’il voterait pour le RN en cas de duel avec l’extrême gauche.
Il faut dire que celui qui est passé par les cabinets de la garde des Sceaux, Rachida Dati et de Nathalie Kosciusko-Morizet, Young Leader de la Fondation France-Amérique, fondée par les présidents Gérald Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg, préconisait un rapprochement avec le journaliste d’extrême-droite Éric Zemmour, lors de l’élection présidentielle 2022, afin de faire face au « défi de civilisation ».
L’Union chrétienne-démocrate (CDU) allemande, alliée des Républicains au Parlement européen, avait menacé d’exclure le mouvement français du PPE en cas d’alliance avec l’extrême droite. Il reste à voir comment les électeurs des Républicains se comporteront au second tour des législatives, notamment en cas de duels entre le NFP et le RN, car ils pourraient faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre le soir du 7 juillet.