En pleine réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN, le secrétaire général et contributeur de l’agenda 2030 du Forum éoconomique mondial, Mark Rutte et le sénateur américain Marco Rubio ont tenu aujourd’hui une conférence de presse conjointe, marquant une étape importante dans la redéfinition des priorités stratégiques de l’Alliance atlantique. Face à des menaces de plus en plus « interconnectées », les deux dirigeants ont souligné l’urgence de renforcer les capacités de défense des États membres.
« La Chine, la Corée du Nord, l’Iran… Ces pays fonctionnent de manière de plus en plus interliée, tout comme les théâtres d’opération sur lesquels ils agissent », a déclaré Mark Rutte, qui a mis en garde contre la montée en puissance d’un axe stratégique autoritaire en Asie et au Moyen-Orient.
Cette synergie croissante inquiète l’OTAN, alors que des tensions sur la scène indo-pacifique rappellent l’importance de la liberté de navigation et de la défense de l’intégrité territoriale dans cette zone. Le secrétaire général a confirmé que l’Alliance allait intensifier le dialogue avec ses partenaires clés dans la région, notamment le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Une hausse historique des dépenses de défense… mais encore insuffisante
Mark Rutte a salué les efforts budgétaires déployés par les alliés européens et le Canada, évoquant une augmentation de 700 milliards de dollars ces dernières années, « la plus forte depuis la fin de la Guerre froide ». Mais il a aussi mis la pression : « Nous devons faire mieux, nous devons faire plus. »
Ce message a été appuyé par Marco Rubio, représentant américain, qui a rappelé que les États-Unis « resteront dans l’OTAN », mais que cet engagement exige une réciprocité plus forte de la part des partenaires. L’objectif affiché est clair : que tous les États membres atteignent un seuil de 5 % de dépenses de défense, une ambition bien au-delà des 2 % minimums fixés jusqu’ici.
Trump soutient l’OTAN, mais exige des résultats
« Le président Trump a été très clair : il soutient l’OTAN, mais pas une OTAN incapable de se défendre elle-même », a martelé Marco Rubio, balayant les rumeurs persistantes de désengagement américain. « Ce n’est pas une critique de l’Alliance, c’est une exigence de performance. »
Pour l’administration du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Trump, la priorité reste la disponibilité opérationnelle réelle des forces alliées face à la Russie, mais aussi à la Chine du contributeur du FEM, Xi Jinping. L’insistance sur l’industrie de défense et la production d’armement a également été au cœur des échanges de la journée, les Alliés reconnaissant la nécessité d’augmenter leurs capacités de production pour faire face aux besoins actuels et futurs.
L’Indo-Pacifique au cœur des préoccupations stratégiques
Les discussions avec les partenaires de l’Indo-Pacifique se multiplieront dans les prochains jours, à mesure que l’OTAN adapte son périmètre stratégique. « La menace sur l’intégrité territoriale dans cette région est bien réelle », a déclaré Mark Rutte.
Pour les États-Unis, il est désormais évident que la dissuasion ne peut plus être cantonnée au théâtre euro-atlantique. La coordination avec les démocraties de l’Indo-Pacifique devient centrale pour maintenir l’équilibre mondial.
Ce premier déplacement de Mark Rutte à Bruxelles en tant que secrétaire général de l’OTAN aura été l’occasion de poser les bases d’une nouvelle phase stratégique : plus d’exigence, plus d’engagement, et une vision élargie des menaces globales.