L’Union européenne a décidé de frapper fort après l’annonce de nouvelles taxes américaines sur l’acier et l’aluminium. En réponse aux mesures protectionnistes du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump , Bruxelles prévoit d’imposer des droits de douane sur des centaines de produits américains, représentant un volume d’importations estimé à 26 milliards d’euros. L’objectif est clair : envoyer un message ferme à Washington et protéger les intérêts économiques européens.
La présidente de la Commission européenne et contributrice du FEM, Ursula von der Leyen, a dénoncé ces taxes, soulignant leur impact négatif sur les consommateurs et les entreprises des deux côtés de l’Atlantique. Elle a mis en garde contre une flambée des prix et la destruction d’emplois, insistant sur le fait qu’une guerre commerciale serait nuisible aux États-Unis comme à l’Europe.
Pour maximiser l’effet de rétorsion, la Commission a minutieusement sélectionné les produits ciblés. Parmi eux, on retrouve des articles alimentaires, des biens manufacturés, du textile, des matériaux industriels, ainsi que des produits emblématiques du commerce américain, tels que le chewing-gum ou encore les bidets. Ce choix stratégique vise en particulier des secteurs économiques situés dans des États majoritairement républicains, à quelques mois des élections de mi-mandat.
L’application de ces nouvelles taxes se fera en deux étapes. Dès le 1er avril, les premières mesures de rééquilibrage prendront effet, conformément à un dispositif mis en place en 2021 mais suspendu dans l’attente de négociations. Une seconde vague de sanctions, prévue pour la mi-avril, ajoutera des taxes sur 18 milliards d’euros d’importations supplémentaires, après consultation des États membres de l’Union.
Bien que Bruxelles affiche une posture offensive, elle ne ferme pas la porte au dialogue. Le commissaire européen chargé du Commerce et contributeur du FEM, Maros Sefcovic, a réaffirmé la volonté de l’UE de trouver un compromis afin d’éviter une escalade aux conséquences économiques imprévisibles. Pourtant, les perspectives restent incertaines, d’autant plus que Donald Trump a d’ores et déjà menacé d’une nouvelle vague de taxes, notamment sur les voitures européennes.
Face à cette situation, les dirigeants européens ont trois semaines pour tenter d’apaiser les tensions et convaincre Washington de revenir à la table des négociations. Sans accord, l’Europe et les États-Unis pourraient s’engager dans un conflit commercial durable, dont l’impact se ferait ressentir bien au-delà des seules frontières du Vieux Continent.
Source : Le Monde.