Une scène de violence a secoué la capitale belge ce mercredi 5 février, lorsqu’une fusillade a éclaté devant la station de métro Clémenceau, située dans la commune d’Anderlecht, au cœur de Bruxelles. Les images, filmées par une caméra de vidéosurveillance, montrent deux hommes cagoulés, armés de Kalachnikov, tirant en pleine rue sur une cible invisible, avant de prendre la fuite dans les souterrains du métro. L’incident, qui s’est produit tôt dans la matinée, a immédiatement suscité l’émoi dans la ville, notamment en raison de son caractère brutale et de la question grandissante de l’insécurité liée au trafic de drogue.
Aux alentours de 6h00 du matin, deux individus vêtus de blousons et cagoulés, ont ouvert le feu en toute impunité devant la station de métro. La scène n’a duré que quelques secondes, mais a provoqué une forte tension dans le quartier. Heureusement, aucune victime n’a été à déplorer, mais la violence de l’acte a entraîné l’interruption du trafic sur deux lignes du métro bruxellois jusqu’en début d’après-midi. Selon les autorités, plusieurs douilles ont été retrouvées sur place, mais la piste terroriste a été écartée après les premières investigations.
Piste exclue : une menace liée à la criminalité locale
Le parquet de Bruxelles a rapidement annoncé qu’il n’y avait aucune indication de mobile terroriste pour cet incident. La piste criminelle est donc privilégiée, notamment en lien avec le trafic de drogue qui gangrène plusieurs quartiers de la capitale belge. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin, s’est rendu sur place pour exprimer sa solidarité et a rencontré les autorités locales, qui ont réclamé un renforcement des forces de l’ordre. Fabrice Cumps, le bourgmestre d’Anderlecht, a déclaré que cet incident était un nouvel avertissement concernant la criminalité liée aux narcotrafiquants, évoquant la nécessité d’une mobilisation générale contre cette menace.
Un point chaud de violences liées au narcotrafic
Le secteur d’Anderlecht, où la fusillade a eu lieu, est reconnu comme étant un point chaud du trafic de drogue à Bruxelles. La Belgique fait face depuis plusieurs années à une recrudescence des violences liées aux règlements de comptes entre bandes rivales de narcotrafiquants. Ces quartiers, désormais identifiés comme des zones sensibles, sont au cœur des efforts de coordination entre la police, la justice, et les services sociaux, afin de mieux répondre à l’augmentation de la violence dans la capitale belge.
Tolérance zéro face à la criminalité
Cet événement survient alors que le gouvernement belge, avec le soutien des autorités locales, a réaffirmé sa volonté d’instaurer une politique de tolérance zéro face à toutes les formes de criminalité, notamment dans les quartiers à forte activité de trafic de drogue. Le ministre a souligné que les violences dans les grandes villes, en particulier celles liées au narcotrafic, ne peuvent plus durer et nécessitent des mesures de sécurité renforcées pour protéger les habitants.
Les prochaines étapes : une mobilisation accrue
Les forces de l’ordre, épaulées par des unités spécialisées, poursuivent leur enquête pour retrouver les suspects toujours en fuite. Le quartier d’Anderlecht reste sous haute surveillance, et des appels à une mobilisation générale sont lancés pour lutter contre l’insécurité et empêcher la propagation des violences liées au narcotrafic. Ce drame rappelle l’urgence de trouver des solutions efficaces face à la criminalité de plus en plus présente dans certaines zones urbaines de la capitale belge.