Depuis trois nuits consécutives, plusieurs établissements pénitentiaires français et des agents de l’administration pénitentiaire ont été ciblés par des attaques coordonnées, revendiquées par un groupe se réclamant de la « Défense des prisonniers français » (DDPF).
Dans la nuit du 16 avril, la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône) a une nouvelle fois été la cible d’incendies volontaires. Trois véhicules d’agents ont été incendiés après que des individus aient escaladé le grillage de sécurité. Des indices ont été retrouvés sur place par la police scientifique. Les faits s’inscrivent dans une série d’attaques qui touchent également Aix-Luynes, Meaux ou encore Toulon, où des tirs d’arme de guerre ont été recensés.
Le groupe DDPF revendique les actions via Telegram
Sur la messagerie cryptée Telegram, un canal associé à la « DDPF » affirme être à l’origine de ces actions. Selon ses messages, le groupe ne se revendique pas terroriste mais prétend défendre les droits de l’homme en milieu carcéral. Il dénonce les conditions de détention et accuse certains gardiens de violences répétées sur les détenus.
Le tag « DDPF » a été aperçu dans plusieurs lieux ciblés, notamment à Meaux où il a été inscrit dans le hall d’immeuble d’un surveillant pénitentiaire.
Entre ultragauche et narcobanditisme
Selon les services de renseignement, les auteurs pourraient être liés à des sphères de l’ultragauche, voire à des réseaux de narcotrafiquants. En effet, certains codes et expressions utilisés dans les messages du canal Telegram sont ceux habituellement associés à des circuits de revente de drogues.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, affirme que la République est « défiée » dans sa lutte contre les réseaux criminels et promet une réponse « ferme et courageuse ». Le parquet national antiterroriste (PNAT) a été saisi, confirmant la gravité des faits et l’enjeu de sécurité nationale qu’ils soulèvent.
Un climat d’insécurité pour les agents pénitentiaires
Sur le terrain, l’inquiétude grandit. Des agents pénitentiaires ont été filmés à leur insu devant leur domicile. Cette campagne violente, inédite par sa coordination et son ampleur, fait craindre une stratégie d’intimidation durable.
Le gouvernement est appelé à renforcer la sécurité des agents et à accélérer l’enquête pour mettre un terme à ces actions ciblées.
Sources : France Info, Le Parisien.