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Boualem Sansal. Photo : @ActuaLitté

Algérie : Boualem Sansal sommé de prendre un avocat « non juif »

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Le gouvernement algérien aurait exercé des pressions sur Boualem Sansal, écrivain franco-algérien emprisonné, afin qu’il change d’avocat et opte pour un défenseur « non juif », selon Marianne.

Lundi 17 février, alors qu’il se trouvait à l’hôpital Mustapha pour des séances de radiothérapie, Boualem Sansal a reçu la visite d’émissaires du régime d’Abdelmadjid Tebboune. Selon des sources judiciaires algériennes, ces derniers l’ont fortement incité à remplacer son avocat français, Me François Zimeray, sous prétexte qu’un autre avocat « non juif » aurait davantage de chances d’obtenir un visa pour le visiter.

Face à cette demande, Sansal aurait exprimé sa colère, dénonçant une atteinte grave à ses droits. Il aurait également récusé tous ses avocats algériens en signe de protestation.

Une escalade répressive contre Boualem Sansal

Depuis son arrestation le 16 novembre 2024 à son arrivée à l’aéroport d’Alger, Boualem Sansal est détenu sans pouvoir rencontrer son avocat français. Malgré plusieurs demandes de libération conditionnelle rejetées, l’écrivain de 80 ans, connu pour ses critiques du régime, reste incarcéré.

Me François Zimeray, figure internationale de la défense des droits humains, s’est illustré par ses engagements auprès de Aung San Suu KyiAsia Bibi et Paul Watson. Il représente également des familles de victimes israéliennes du 7 octobre, une implication qui pourrait expliquer le refus de visa systématique par Alger.

Un durcissement qui inquiète

L’affaire Sansal s’inscrit dans une tendance plus large de répression en Algérie. Les médias proches du gouvernement qualifient régulièrement François Zimeray de « sioniste », et la France elle-même a été désignée comme « macronito-sioniste » dans un communiqué officiel de l’Agence de presse algérienne (APS) en novembre dernier.

Ces déclarations révèlent une tension croissante entre Alger et Paris, alors que le gouvernement Tebboune adopte une ligne de plus en plus hostile envers certaines personnalités critiques du régime.

Source : Marianne.

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