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Emmanuel Macron appelle à une réaction ferme face à une Russie « impérialiste » et « révisionniste »

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Lors d’une conférence de presse commune des présidents français et ukrainiens, mais aussi contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, qui s’est tenue ce vendredi 16 à l’Élysée, le chef de l’Etat Français a annoncé un pack d’aide militaire de 3 millards d’euros et prononcé un discours offensif à l’égard de la Russie qu’il a qualifiée d‘ »impérialiste » et « révisionniste ».

Emmanuel Macron a expliqué que cet accord faisait suite au dernier Sommet qui s’est déroulé à Vilnius où l’Ukraine pensait pouvoir intégrer l’OTAN, mais cela n’avait finalement pas été le cas.

Le président français a qualifié l’invasion de l’Ukraine par la Russie d’« échec stratégique » pour Poutine. Un échec pour celui qui n’hésite pas « à mettre au goulag, ses ésprits libres », a déclaré le chef de l’Etat, qui a salué la « mémoire » de Navalny, dont la mort dans sa prison de l’Arctique dit selon lui « la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant ». « Je pense ce soir à son épouse, à sa famille, lui qui dément le déclin du courage contre lequel nous mettait en garde (Alexandre) Soljenitsyne. »

Macron a lancé un appel à une réponse internationale robuste face à la Russie, décrivant le pays comme une « puissance impérialiste » et « révisionniste » ayant franchi de nouveaux seuils dans son « volonté d’agression ».

Macron a déclaré que la Russie, depuis son invasion de l’Ukraine en février 2022, avait adopté une « fuite en avant » au cours des deux dernières années, intensifiant ses postures agressives non seulement envers l’Ukraine mais également envers la communauté internationale dans son ensemble. Il a déploré l’accumulation récente de « postures agressives » et leur durcissement, soulignant que la Russie était désormais un « acteur méthodique de la déstabilisation du monde, qui n’hésite pas à menacer son environnement, mais aussi plus directement nos intérêts. »

Décrivant la Russie de Vladimir Poutine comme une force impérialiste en expansion, Macron a insisté sur le fait que les inquiétudes ne se limitent pas seulement aux pays récemment envahis, mais s’étendent à l’ensemble des nations. Il a averti que la Russie était entrée dans une « nouvelle phase » caractérisée par des attaques de désinformation et des cyberattaques à grande échelle, changeant ainsi la nature du défi auquel la communauté internationale est confrontée. « La Russie a franchi plusieurs seuils sur ce plan à l’égard de la démocratie européenne à l’égard des derniers mois », a précisé le chef de l’Etat.

Comme lors de l’hommage à Robert Badinter, il a évoqué le révisionnisme, affirmant que la volonté de la Russie de « réécrire l’Histoire » n’avait pas de limite, faisant allusion au cours d’Histoire donné par Vladimir Poutine lors de l’interview accordée au journaliste américain Tucker Carlson. « Elle doit savoir que le monde la regarde que chacun est en droit de se demander quel nouveau bout tronquer et truquer d’Histoire, elle invoquera pour poursuivre son agenda, qu’elle nouveau pays sera sa proie, qu’elle autre pays demain sera tenté de limiter. »

Emmanuel Macron a tonné que « la Russie a multiplié les zones de confrontations et de déstabilisation, en Afrique, comme au Moyen-Orient ».

Le chef de l’Etat a fait allusion aux rumeurs qui circulent en Amérique d’un déploiement d’armes nucléaires dans l’espace. « Je reste prudent, mais les inquiétudes exprimées par certains, des derniers jours, par le possible déploiement dans l’espace ne fait que confirmé le tableau. Ces faits s’ils étaient confirmés seraient si graves, si illégaux, si déstabilisant pour le monde et préocupants pour les citoyens que la Russie doit s’en trader donner des explications. »

Selon Emmanuel Macron, « les institutions internationales doivent très clairement s’en saisir ». Face à cette situation, Macron a appelé à une réponse européenne unie et à une mobilisation de la communauté internationale. Il a souligné la nécessité d’une « nouvelle phase de réflexion stratégique et opérationnelle », soulignant l’importance d’une réponse collective et coordonnée pour faire face à cette menace.

Concernant l’accord bilatéral de sécurité, le président français a annoncé un accord de dix ans « qui restera valide tant que l’Ukraine n’aura pas rejoint l’OTAN ». Il s’est engagé à fournir en 2024 « jusqu’à 3 milliards d’euros » d’aide militaire « supplémentaire » à Kiev, après un soutien évalué à 1,7 milliard en 2022 et 2,1 milliards en 2023. Cet accord concerne « la fourniture de matériel militaire », la « coopération entre industrie de défense avec le développement de co-production », la « formation », le « Renseignement », et « l’aide civile ». Selon Macron, cet accord va servir au « Renforcement de la base industriel technologique et de Defense européenne ».

Après le réarmement de la France, le président Français a appelé au réarmement européen « en terme de doctrine et de moyens ». Il s’est dit favorable à la proposition de la Première ministre Estonienne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Kaja Kalas, « d’émettre des financements nécessaires dans la durée pour notre soutien à l’Ukraine et à la mobilisation, de notre base industrielle européenne ». « L’Europe doit investir davavantge, encore à une autre échelle et dans la durée. »

Le président ukrainien a estimé que la signature de cet accord avec la France allait « donner une impulsion aux Etats-Unis », où une aide de 60 milliards de dollars est bloquée à la Chambre des représentants. La rumeur de bombe nucléaire russe dans l’espace et l’annonce de la mort de Navalny pourrait également s’avérer décisives.

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