Un nouveau cas de dermatose nodulaire contagieuse a été détecté dans un élevage des Pyrénées-Orientales, portant à 22 le nombre total de foyers recensés dans le département. Cette annonce intervient alors que les autorités affirment que l’intégralité du cheptel bovin local a été vaccinée, ravivant les tensions avec les organisations agricoles.
La vigilance sanitaire reste de mise dans les Pyrénées-Orientales. Vendredi 19 décembre 2025, un nouveau cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé dans un élevage situé à Saint-Marsal, selon les informations communiquées par la préfecture. Il s’agit du 22e cas recensé dans le département depuis le début de l’épisode sanitaire.
Cette détection intervient dans un contexte particulier. Quelques heures plus tard, samedi 20 décembre au soir, Sébastien Lecornu annonçait que 100 % du cheptel bovin des Pyrénées-Orientales, soit 13 310 bêtes, avait désormais été vacciné contre la maladie. Une déclaration destinée à rassurer, mais rapidement contredite par l’apparition de ce nouveau foyer.
Dans un communiqué, la préfecture précise qu’« un bovin a été détecté positif dans un élevage de Saint-Marsal le vendredi 19 décembre 2025 ». Lundi 22 décembre, quatre bovins appartenant à l’unité épidémiologique concernée ont été abattus dans le cadre d’un chantier sanitaire. Les services de l’État soulignent que l’élevage avait déjà fait l’objet d’une intervention antérieure, mais pour une autre unité épidémiologique, distincte du cas actuel.
Cette décision d’abattage a immédiatement suscité la réaction de la Coordination rurale. Dans un communiqué publié ce lundi, le syndicat dénonce une stratégie jugée incohérente. Selon l’organisation, les quatre animaux abattus appartenaient à un lot différent et avaient été vaccinés. « Une seule vache s’est révélée positive, entraînant mécaniquement l’abattage des quatre bêtes », déplore-t-elle, estimant que cette situation illustre « l’absurdité et l’inefficacité de la stratégie actuelle ».
La Coordination rurale réaffirme ainsi son opposition à l’abattage systématique, qu’elle juge incapable de résoudre durablement la crise de la DNC. Elle plaide pour un changement de cap, fondé sur une vaccination généralisée, un suivi sanitaire renforcé et une meilleure protection des élevages. Le syndicat appelle également à l’ouverture rapide de négociations avec les pays tiers afin de préserver les débouchés à l’export pour les bovins français, tout en demandant une prise en compte accrue de la réalité du terrain et de la parole des éleveurs.
Alors que les autorités mettent en avant la couverture vaccinale totale du cheptel départemental, ce nouveau cas relance le débat sur l’efficacité des mesures mises en œuvre et sur l’équilibre à trouver entre impératifs sanitaires et survie économique des exploitations agricoles locales.
Sources :
L’Indépendant – lien