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Photo : Compte X de Bruno Bernard.

Chasselay : Profanation du Tata sénégalais, un acte qui indigne et choque

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Le Tata sénégalais de Chasselay (Rhône), lieu de mémoire dédié aux tirailleurs africains tombés pour la France durant la Seconde Guerre mondiale, a été la cible d’une profanation choquante, selon une information révélée ce mercredi par la Préfecture du Rhône. Plusieurs dizaines de sépultures ont été dégradées et des tags évoquant le « vaudou » ont été retrouvés sur les murs d’enceinte. Cet acte suscite une vague d’indignation, tant parmi les autorités que dans l’opinion publique.

Le Tata sénégalais de Chasselay est une nécropole militaire où reposent 196 tirailleurs sénégalais massacrés en juin 1940 par l’armée allemande. Il constitue un symbole fort du sacrifice des soldats africains engagés dans l’armée française. La découverte des sépultures vandalisées a provoqué un choc, en raison de l’importance historique et mémorielle du site.

La préfète du Rhône a condamné fermement cet acte, soulignant que « tout sera mis en œuvre pour assurer une remise en état rapide de la nécropole ».

Une condamnation unanime

La ministre déléguée chargée de la Mémoire et des anciens combattants, Patricia Miralles, a exprimé son indignation sur X (anciennement Twitter) :

« Profaner un tel site, c’est outrager leur sacrifice et bafouer notre histoire commune. »

Le président de la Métropole Bruno Bernard a condamné l’« Ignoble profanation du lieu de mémoire Tata de Chasselay où reposent des tirailleurs africains tombés en combattant l’invasion nazie en 1940 ». « Capturés, puis exécutés par la Wehrmacht, ils ont donné leur vie pour la France. Leur sacrifice impose le respect, pas l’outrage. Honte à ceux qui souillent leur mémoire. »

Face à cette atteinte à la mémoire des combattants africains, l’Office national des combattants et victimes de guerre (ONACVG) a déposé plainte. L’affaire a été confiée à la gendarmerie qui mène actuellement une enquête pour identifier les auteurs de ces dégradations.

Des tags et une possible dimension symbolique

En plus des plaques de sépultures vandalisées, des tags faisant référence au vaudou ont été découverts sur les murs d’enceinte du cimetière. Cet élément intrigue les enquêteurs et soulève des questions sur les motivations des auteurs.

Ce type de profanation s’inscrit dans un contexte où les attaques contre des sépultures ou des lieux de mémoire et des sites historiques sont en recrudescence, suscitant une inquiétude croissante quant au respect du devoir de mémoire. Ce n’est pas la détérioration de la tombe Jean-Marie Le Pen se vendredi qui contredira le constat selon lequel, il semble que certains cherchent à attiser les haines.

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