Le mardi 9 septembre 2025, une attaque spectaculaire a secoué Doha lorsque l’armée israélienne a mené une frappe ciblée contre la délégation de négociateurs du Hamas, réunie dans la capitale qatarie pour discuter d’une proposition de cessez-le-feu négociée par les États-Unis. Le bilan provisoire fait état de six morts, dont un membre des forces de sécurité qatari, selon des sources officielles qatari et des déclarations du Hamas .
Selon l’État-major israélien, cette opération, qualifiée de “précise”, a visé des “hauts responsables” du Hamas. L’attaque a été revendiquée rapidement, et Israël a affirmé en avoir assumé l’entière responsabilité, la présentant comme une initiative autonome, malgré des indications selon lesquelles les États-Unis avaient été informés à l’avance.
Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdulrahmane al-Thani, a dénoncé une « attaque lâche » et une violation flagrante de la souveraineté qatarie, affirmant que Doha se réservait le droit de riposter. Des réactions internationales ont suivi, avec des condamnations venant des Nations unies et d’États du Golfe, notamment la Turquie, qui a dénoncé une politique israélienne expansionniste.
Sur le plan militaire, l’opération a été baptisée “Sommet du feu” dans certains médias. Elle aurait mobilisé une douzaine d’appareils et des drones pour exécuter une frappe aérienne à très longue distance, à environ 1 800 kilomètres d’Israëll. Parmi les responsables visés figuraient des personnalités de premier plan telles que Khalil al-Hayya, principal négociateur, ainsi que Khaled Mashaal, Muhammad Darwish, Razi Hamad et Izzat al-Rishq . Le Hamas assure toutefois que les dirigeants clés se sont portés en sécurité, malgré un bilan mortalité parmi les proches et collaborateurs .
Cet événement marque une escalade sans précédent, la première attaque de l’armée israélienne sur le sol qatarien, remettant en cause la paix fragile dans la région. Il marque aussi une rupture brutale avec les efforts diplomatiques menés depuis plusieurs semaines pour achever le conflit à Gaza.
Sources : AP News, Le Guardian, The Washington Post, Reuters.
