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Alimentation et climat : une planète à 10 milliards d’habitants peut être nourrie sans la détruire, selon une étude internationale

Une vaste étude publiée par The Lancet et signée par 70 scientifiques issus de 35 pays assure qu’il est possible de nourrir la population mondiale d’ici 2050 sans aggraver le réchauffement climatique. La clé ? Moins de viande, moins de gaspillage, et davantage de légumineuses, de fruits à coque et de légumes.

C’est une perspective à la fois enthousiasmante et urgente : selon une étude internationale publiée le 2 octobre 2025 dans The Lancet, l’humanité peut nourrir 10 milliards de personnes d’ici 2050 sans compromettre l’équilibre climatique. Ce scénario, présenté comme réaliste à condition de repenser profondément notre alimentation, s’appuie sur les travaux de 70 chercheurs issus de 35 pays.

Le rapport rappelle que le système alimentaire mondial est responsable d’environ 30 % des émissions totales de gaz à effet de serre, provenant de l’agriculture, du transport, de la transformation des aliments et de la déforestation. Pour inverser cette tendance, les scientifiques proposent une transition alimentaire globale : réduire la consommation de viande, privilégier les protéines végétales et lutter contre le gaspillage.

« Il est possible de donner à presque tous les habitants de la planète une alimentation saine et adaptée aux réalités agricoles de chaque pays », explique l’étude, citée par CNN. Une telle réorientation pourrait réduire de moitié les émissions de CO₂ du secteur alimentaire et éviter jusqu’à 15 millions de morts prématurées chaque année, selon les modélisations.

Pour Bloomberg, il s’agit d’une « étude majeure » menée par « les plus éminents scientifiques du domaine ». Elle confirme une intuition déjà défendue en 2021 : les pays riches doivent réduire leur consommation de viande, tandis que les pays les plus pauvres devraient pouvoir diversifier leur régime alimentaire et améliorer leur productivité agricole.

Mais cette vision, jugée rationnelle par la communauté scientifique, continue de heurter certains intérêts économiques. Le Financial Times rappelle que la première édition du rapport avait provoqué une violente réaction des lobbys de la viande, qui l’accusaient d’« élitisme » et de vouloir « imposer un modèle unique » aux cultures alimentaires nationales. Une nouvelle campagne de désinformation se profile déjà sur les réseaux sociaux.

Pour Walter Willett, chercheur à Harvard et coprésident de la commission à l’origine du rapport, « l’urgence n’a fait qu’augmenter ». L’épidémiologiste souligne que la pression exercée par l’alimentation sur la planète est « largement concentrée »les 30 % les plus riches de la population mondiale seraient responsables de plus de 70 % des impacts environnementaux liés à la production alimentaire.

Si nourrir 10 milliards d’êtres humains restera un défi logistique et écologique, le message de cette étude est clair : en repensant la manière de produire et de consommer, il est encore possible de concilier sécurité alimentaire et préservation du climat.

Sources :
Courrier international – « On peut nourrir 10 milliards de Terriens sans nuire au climat, selon une étude » – 6 octobre 2025 – https://www.courrierinternational.com
CNN – « Feeding 10 Billion People Without Harming the Planet » – 2 octobre 2025 – https://edition.cnn.com
Financial Times – « Feeding the Planet: The Climate Challenge of the Food System » – 3 octobre 2025 – https://www.ft.com
Bloomberg – « New Global Diet Study Calls for Less Meat, Less Waste, More Plants » – 2 octobre 2025 – https://www.bloomberg.com

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