Après six heures de discussions à Anchorage, Donald Trump et Vladimir Poutine ont affiché une entente cordiale mais n’ont révélé aucun détail concret sur une éventuelle sortie de guerre en Ukraine. Le président américain affirme qu’un accord est « proche », tout en plaçant la responsabilité finale sur Volodymyr Zelensky.

Donald Trump et Vladimir Poutine se sont retrouvés vendredi 15 août 2025 en Alaska pour un entretien de plusieurs heures, présenté comme décisif pour l’avenir du conflit en Ukraine. Accueilli sur une base militaire américaine, les deux hommes ont montré une entente cordiale et ont d’emblée échangé une poignée de main viril. Un bombardier américain à survoler les lieux et Trump a esquissé un salut militaire alors qu’il marchait aux côtés de Poutine, mais au final les deux présidents ont multiplié les signes de détente.

Cette entente affichée n’a même pas été perturbé par une question d’une journaliste sur la mort des civils ukrainiens. Trump a ensuite invité Poutine à le suivre dans The Beast, sa voiture officielle dans lequel les deux chefs d’Etat ont pu échanger en tête à tête avant de rejoindre leurs conseillers.

Suite au sommet, devant la presse, les deux hommes ont qualifié leur rencontre de « productive » et de « constructive », mais sans livrer le moindre détail sur les concessions ou engagements éventuels.

Lors des déclarations conjointes, Donald Trump a laissé entendre qu’il ne restait que « très peu » de points à régler pour mettre fin à une guerre entrée dans sa quatrième année. « L’un d’entre eux est probablement le plus important », a précisé le président américain, sans s’avancer davantage. D

ans un entretien accordé à Fox News immédiatement après la réunion, il a insisté sur la responsabilité du président ukrainien Volodymyr Zelensky, affirmant que « cela dépend vraiment de lui » pour conclure un accord.

De retour à bord d’Air Force One, le président américain a passé un long appel téléphonique avec Volodymyr Zelensky, selon une journaliste du New York Times présente dans l’avion.

Il a également pris soin d’informer les dirigeants européens de l’état des discussions. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ont participé à cette visioconférence qui a duré un peu plus d’une heure.

Vladimir Poutine, lui, a affiché un ton mesuré, parlant d’une « entente » qui, selon lui, pourrait « apporter la paix » à l’Ukraine. Mais là encore, aucun élément concret n’a filtré sur la nature des échanges, ni sur la question centrale de l’intégrité territoriale ukrainienne.

Cette rencontre en Alaska, la première du genre depuis la réélection de Donald Trump, confirme la volonté affichée des deux dirigeants de se placer au cœur des négociations. Mais le flou volontairement entretenu laisse les Européens et les Ukrainiens dans l’attente d’un véritable plan, alors que la guerre continue de ravager le pays.

Source : Ouest France + New York Times, Fox News, Commission européenne.