Au cœur de la soirée la plus fréquentée de la Fête des Lumières, des messages dénonçant les forces de l’ordre ont été projetés sur la façade du palais Saint-Pierre, place des Terreaux. L’initiative, restée anonyme, a immédiatement suscité de vives réactions des autorités locales, de la préfecture au maire de Lyon, qui dénoncent un acte provocateur en pleine période de vigilance sécuritaire accrue.
La Fête des Lumières, rendez-vous emblématique qui attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs à Lyon, a été le théâtre d’un épisode inattendu ce samedi soir. Alors que la foule se pressait place des Terreaux, des messages militants ont été projetés sur la façade du palais Saint-Pierre, perturbant le climat festif habituel. Parmi les slogans affichés, on pouvait lire : « On dégage le RN », « Non à l’État policier », « La police blesse et tue », « Sainte-Soline, ni oubli, ni pardon » ou encore « La violence policière est partout ». Une intervention visuelle qui, par son ton frontal, a immédiatement pris une dimension politique.
La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a réagi sans détour, dénonçant « un insupportable message de haine à l’encontre de la police nationale ». Elle rappelle que plus de 500 policiers nationaux ainsi que des militaires de la gendarmerie sont déployés pour sécuriser l’événement, dans un contexte de menace terroriste toujours élevé. La représentante de l’État a tenu à exprimer son « indéfectible soutien » aux forces de l’ordre, saluant leur engagement quotidien, souvent au péril de leur vie.
Du côté de la mairie de Lyon, le ton est tout aussi ferme. Grégory Doucet a condamné ces « propos violents envers les forces de police qui participent à la sécurité des Lyonnais et des visiteurs pour la Fête des Lumières ».
La réaction politique ne s’est pas arrêtée là. Jean-Michel Aulas, candidat déclaré aux prochaines municipales, a lui aussi fustigé ces inscriptions qu’il juge « insupportables ». Selon lui, elles constituent « une atteinte grave à nos institutions et un message dangereux qui salit celles et ceux qui protègent les Lyonnais chaque jour ».
Les auteurs de ces projections lumineuses sont activement recherchés. Le choix du lieu et du moment, en plein cœur d’une manifestation culturelle majeure, laisse penser à une volonté assumée d’interpeller l’opinion publique en se greffant sur une visibilité maximale. Fabienne Buccio affirme dans les médias qu’il s’agit sans aucun doute d’une initiative de « l’extrême gauche ».
Sources :
LyonMag – Article du 7 décembre 2024 – https://www.lyonmag.com