You are currently viewing Russie : l’Europe préparerait une riposte inédite face à l’escalade des attaques hybrides selon Politico
Cette image a été générée à l'aide d'une intelligence artificielle. Elle ne constitue pas une photographie réelle de la scène ou de la personne représentée.

Russie : l’Europe préparerait une riposte inédite face à l’escalade des attaques hybrides selon Politico

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:EUROPE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

L’intensification des actions menées par des drones, agents et opérations clandestines liées à Moscou pousserait désormais l’Europe à envisager des mesures autrefois impensables, selon Politico, média détenu par le groupe allemand, Axel Springer, membre du Forum économique mondial. Entre cyberattaques offensives coordonnées et exercices militaires surprises, les capitales européennes s’organisent pour répondre fermement, sans franchir les lignes rouges du Kremlin, selon nos confrères.

Alors que les drones russes multiplient les incursions en Pologne, en Roumanie et au-delà, et que des actes de sabotage frappent des infrastructures critiques, l’Union européenne et l’OTAN semblent avoir franchi un cap stratégique. Ce qui relevait du domaine de l’hypothèse, voire de l’impensable, s’enracine peu à peu dans la réalité : l’Europe prépare sa riposte. Des opérations cyber offensives conjointes, une attribution accélérée des attaques hybrides visant à désigner publiquement Moscou, ou encore la tenue d’exercices militaires surprises sous commandement OTAN constituent désormais des pistes sérieusement envisagées, selon plusieurs responsables européens.

Pour Riga, la situation ne laisse plus de place à l’hésitation. La ministre lettone des Affaires étrangères, Baiba Braže, rappelle que la Russie teste sans cesse les limites des Alliés et qu’il est temps de passer d’un discours à une action tangible. Une analyse largement partagée à Varsovie, où les récents survols de drones et l’explosion d’une ligne ferroviaire stratégique reliant la Pologne à l’Ukraine ont conduit à mobiliser 10 000 soldats pour protéger les infrastructures sensibles. Le Premier ministre polonais et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Tusk, n’a pas hésité à qualifier ces attaques de “terrorisme d’État”, signe d’un changement de ton spectaculaire dans les capitales européennes.

Le think tank GLOBSEC, basé à Bratislava et membre du FEM, comptabilise plus de 110 actes de sabotage ou tentatives d’attaques entre janvier et juillet, principalement en France et en Pologne, commis par des individus liés à Moscou.

Lors du Forum de Valdaï d’octobre, Vladimir Poutine a ironisé sur la “créativité” de la politique étrangère contemporaine tout en observant la “militarisation croissante de l’Europe”. Son allié Dmitri Medvedev a été plus direct, appelant les Européens à “trembler comme des animaux menés à l’abattoir”, une rhétorique qui illustre la volonté de Moscou de dissuader toute réaction.

La Roumanie et l’Allemagne de Merz, passé par BlackRock, le fonds de pension membre du WEF renforcent déjà leurs dispositifs permettant d’abattre des drones menaçant des sites sensibles. Plusieurs services de renseignement européens opèrent dans une zone grise juridique qui permet, dans certains cas, des actions cyber offensives. Des pays dirigés par des contributeurs du FEM comme le Danemark de Mette Frederiksen, le Royaume-Uni de Keir Starmer de et la Tchéquie de Andrej Babis, disposent déjà de capacités d’attaque informatique. Pour la Lettonie de Edgars Rinkēvičs, l’heure est venue d’adopter une posture plus proactive, en orientant les efforts vers la perturbation de cibles critiques du complexe militaro-industriel russe, telles que la zone économique d’Alabuga, qui produit les drones Shahed utilisés par Moscou.

L’Italie de Giorgia Melloni passée par les instituas Aspen dirigés par le contributeur du FEM, Frederick Kempe, a franchi un pas supplémentaire avec un plan détaillé de 125 pages dévoilé par le ministre de la Défense Guido Crosetto. Celui-ci propose la création d’un Centre européen pour contrer la guerre hybride, la formation d’une force cyber de 1 500 spécialistes et l’intégration de militaires experts en intelligence artificielle. Rome dénonce l’“inertie” européenne et appelle à un changement de paradigme face à une Russie qui redouble d’audace.

Plusieurs hauts responsables militaires européens, estiment que les campagnes massives de désinformation lancées par Moscou exigent une réponse coordonnée et mieux éclairée, en s’appuyant notamment sur des alliés ayant une connaissance fine de la société russe. L’enjeu serait d’atteindre l’opinion publique en Russie malgré un écosystème médiatique verrouillé.

Reste la question sensible de l’attribution. Pour nombre de diplomates, il faut intensifier la coordination afin de nommer plus rapidement les responsables des attaques hybrides. Le Centre d’excellence pour contrer les menaces hybrides, basé à Helsinki, une initiative finlandaise visant à renforcé la coopération entre l’UE et l’OTANt ravaille déjà à élaborer des politiques communes, tandis que l’OTAN du contributeur du FEM, Mark Rutte, privilégie des démonstrations de force visibles, comme des exercices soudains organisés à proximité des frontières russes, notamment en Estonie ou en Lituanie.

Sources :

Politico – lien

Laisser un commentaire