À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif Némésis a manifesté à Paris sous forte tension. Encadrées par la police, les militantes ont été prises pour cible par des groupes antifascistes venus contester leur présence, entraînant des heurts et plusieurs interpellations.
À Paris, la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes a donné lieu, ce 22 novembre, à une nouvelle scène de confrontation politique. Comme en mars dernier, le collectif Némésis, mouvement féministe identitaire dirigé par Alice Cordier, s’est rassemblé au square du Temple avant de rejoindre la marche parisienne. Entouré d’un dispositif policier visible, le groupe a rapidement été pris à partie par des militants antifascistes venus contester leur participation à la mobilisation.
Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, les slogans hostile se sont multipliés. « Némésis, on n’est pas avec vous » ou encore « Le féminisme est antifa » ont résonné du côté des contre-manifestants. De leur côté, les militantes de Némésis ont répondu en entonnant la Marseillaise, drapeaux tricolores à la main, revendiquant une forme de patriotisme comme marqueur identitaire et réclamant que les violeurs français soient incarcérés et que les violeurs étrangers soient mis dans l’avion.
La présence simultanée des deux groupes a rapidement crispé l’atmosphère. Le journaliste Jordan Florentin, présent sur place, affirme que « des éléments radicaux des groupuscules antifas d’ultragauche ont tenté de violenter des jeunes femmes du collectif ». Les forces de l’ordre, mobilisées en nombre pour éviter tout dérapage, ont formé un cordon de sécurité autour des militantes et repoussé les groupes les plus virulents.
Plusieurs séquences filmées montrent également des frictions entre manifestants et policiers. Certains participants ont été contraints de s’asseoir sur des bancs pour permettre la dispersion du cortège. Trois interpellations ont été réalisées, selon Jordan Florentin. Des tensions qui rappellent celles du 8 mars dernier, lorsque le collectif, déjà ciblé par des opposants, avait dû être exfiltré par la police.
En toile de fond, ce face-à-face illustre la fracture persistante entre différentes sensibilités féministes, tiraillées entre visions universalistes, identitaires, intersectionnelles ou antifascistes.
Le 21 novembre, le député LFI et leader de la jeune Garde, collectif antifasciste avait d’ailleurs publié des posts sur ces réseaux sociaux affirmant que Némésis « fait le choix, avec un sacré niveau de fourberie, de se faire passer pour « féministes » pour justement mieux contrer les récentes luttes féministes et surtout affirmer un agenda raciste, principalement islamophobe ».
Sources :
Valeurs Actuelles – Paris : la manifestation féministe du collectif Némésis perturbée par des antifas (22/11/2025) – https://www.valeursactuelles.com/
