Cent figures lyonnaises, issues de milieux politiques, associatifs, universitaires ou professionnels, se rangent publiquement derrière Bruno Bernard pour les élections métropolitaines de 2026. Dans un appel diffusé ce 20 novembre, elles saluent le bilan du président écologiste et exhortent à poursuivre une trajectoire « plus solidaire, plus résiliente », face à un contexte jugé de plus en plus tendu. Ce soutien structuré marque une étape importante dans la pré-campagne, alors que les sondages esquissent déjà un duel serré avec la droite locale.
Cent Grands Lyonnais ont choisi de rendre publique leur position ce jeudi 20 novembre, en apportant leur soutien à l’actuel président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, en vue des élections métropolitaines de 2026. Militants engagés, retraités, universitaires, professionnels libéraux ou élus d’hier, les signataires assument une démarche qu’ils qualifient de « citoyenne et progressiste », pensant que l’enjeu dépasse les considérations partisanes. Leur appel, rédigé dans un ton grave, invite à maintenir une orientation politique qu’ils estiment bénéfique pour le territoire.
Ils rappellent que, « depuis cinq ans, la Métropole s’est engagée dans des transformations concrètes », et que « beaucoup a été fait, souvent dans un contexte difficile ». Une manière de souligner, sans triomphalisme, l’ampleur des chantiers engagés. Les signataires reconnaissent que « tout n’est pas parfait », mais estiment que plusieurs engagements ont été tenus, avec pour objectif de bâtir « une métropole plus accueillante, plus protectrice et plus résiliente ». Des mots qui résonnent dans un contexte où les politiques publiques métropolitaines sont scrutées jusque dans leur capacité à amortir les effets du changement climatique et des inégalités sociales.
Dans un passage plus frontal, les signataires évoquent « les divisions », « les attaques incessantes » et « la montée des droites réactionnaires », qu’ils considèrent comme un risque pour la cohésion locale. Ils citent pêle-mêle la hausse du coût de la vie, les tensions sociales, la vulnérabilité des jeunes et des aînés, ou encore la pression croissante des fortes chaleurs et de la pollution sur la santé publique. Pour eux, ces réalités appellent un renforcement de l’action publique, « plus proche, plus simple, plus concrète ». Parmi les soutiens les plus visibles figurent l’ancien président de la Métropole, David Kimelfeld, ainsi que l’ancien maire du 3e arrondissement, Thierry Philip, deux figures bien connues des équilibres politiques lyonnais.
Selon eux, la majorité actuelle a su « poursuivre ce qui fonctionnait », « améliorer ce qui devait l’être » et « innover lorsque c’était nécessaire ». Mais l’heure serait désormais à l’approfondissement. Les signataires appellent ainsi Bruno Bernard à continuer son action, tout en « renforçant son exigence de transparence, d’écoute et de proximité ». Une feuille de route qui s’apparente autant à un soutien qu’à une invitation à élargir la base politique écologiste en vue du scrutin.
Si Bruno Bernard n’a pas encore officialisé sa candidature, les premières estimations esquissent déjà les rapports de force. Un sondage Verian, publié par Mag2Lyon, crédite l’écologiste de 25 % des intentions de vote au premier tour, derrière la liste de Véronique Sarselli (LR), donnée à 35 %. Au second tour, l’institut les place à égalité, chacun à 38 %, dans l’hypothèse où La France insoumise déciderait de se ranger derrière les écologistes. Un scénario qui laisse entrevoir une bataille électorale serrée, dans un territoire où les recompositions politiques s’accélèrent.