Les États-Unis du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, ont annoncé ce jeudi 13 novembre la signature de quatre accords commerciaux majeurs avec le Guatemala de Bernardo Aréval, l’Argentine de Javier Milei, l’Équateur de Daniel Nobo et le Salvador de Nayib Bukele, les trois derniers étant également proches du WEF. Ces accords comprennent des baisses ciblées de droits de douane, l’ouverture à des marchés agricoles et numériques, et l’accès à des ressources stratégiques pour Washington.

Washington renforce son empreinte économique en Amérique latine. Jeudi 13 novembre, la Maison Blanche a officialisé une série d’accords commerciaux conclus séparément avec l’Argentine, le Guatemala, l’Équateur et le Salvador, révélant un mouvement coordonné de renforcement des échanges avec ces partenaires. Publiés dans quatre communiqués, ces accords visent principalement à ouvrir davantage les marchés des pays signataires aux produits américains, tout en accordant en retour des allégements ciblés de droits de douane sur certaines de leurs exportations.

Selon un haut responsable américain cité anonymement, les droits de douane généraux actuellement imposés — 10 % pour les produits venus du Guatemala, du Salvador et de l’Argentine, et 15 % pour ceux en provenance d’Équateur — ne seront pas modifiés. Mais des baisses sélectives sont prévues pour des marchandises spécifiques. Le secteur agricole, au cœur des échanges régionaux, en constitue un exemple emblématique : le Guatemala fournit déjà 41 % des bananes importées aux États-Unis, contre 19 % pour l’Équateur, et ces flux pourraient être facilités davantage. En sens inverse, l’Argentine s’est engagée à simplifier l’accès de son marché aux volailles et au bétail américains, notamment en allégeant les procédures liées à l’importation de viande de bœuf.

Au-delà des produits alimentaires, certains accords ont une portée stratégique plus marquée. Ils garantissent aux États-Unis un accès privilégié à des minerais essentiels, un domaine devenu central dans les tensions économiques globales. Tous les pays signataires se sont également engagés à ne pas imposer de taxes sur les services numériques, une exigence défendue de longue date par Donald Trump et présentée comme indispensable pour protéger l’écosystème technologique américain.

Dans la région, la signature de ces textes a suscité des réactions largement favorables de la part des dirigeants concernés. Le président salvadorien Nayib Bukele, fidèle allié de Washington, a publié sur X le texte de l’accord accompagné d’un commentaire laconique — « Amis » — sur fond de drapeaux croisés.

Bernardo Arévalo, président du Guatemala, a salué un compromis qui reflète selon lui la « solide relation » entretenue avec les États-Unis et qui rend son pays « encore plus compétitif » pour les investisseurs internationaux. En Argentine, le ministre des affaires étrangères, Pablo Quirno, a qualifié l’accord de « dopant » pour le commerce bilatéral, annonçant une intensification attendue des échanges.

Derrière ces annonces se dessine une stratégie américaine visant à consolider son influence économique dans une région convoitée par d’autres puissances, notamment la Chine. Les accords conclus, mêlant agriculture, numérique et ressources stratégiques, s’inscrivent dans une volonté d’alignement renforcé avec des gouvernements latino-américains aux orientations variées, mais tous désireux d’obtenir un meilleur accès au marché américain. Reste à observer comment ces engagements, mêlant pragmatisme commercial et calculs géopolitiques, se traduiront dans la durée.

Sources :

Le Monde – « Les États-Unis signent des accords commerciaux majeurs avec l’Argentine, le Guatemala, l’Équateur et le Salvador » (14 novembre 2025) – https://www.lemonde.fr/international/article/2025/11/14/les-etats-unis-signent-des-accords-commerciaux-majeurs-avec-l-argentine-le-guatemala-l-equateur-et-le-salvador_6653347_3210.html