Invitée de Public Sénat, la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier, a violemment critiqué Jean-Michel Aulas, candidat à la mairie de Lyon et favori des sondages. L’ancienne patronne de l’Olympique Lyonnais est selon elle « un clone à la française de Donald Trump », symbole d’une politique du spectacle et du pouvoir personnel.
Le ton monte à Lyon à l’approche des élections municipales de 2026. Alors qu’un récent sondage place Jean-Michel Aulas en tête des intentions de vote, la cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a choisi de hausser le ton. Invitée de l’émission Bonjour chez vous sur Public Sénat, elle n’a pas mâché ses mots :
« Jean-Michel Aulas est comme son soutien Laurent Wauquiez : un ersatz français de Donald Trump », a-t-elle déclaré, avant de relayer sa prise de parole sur le réseau X.
Jean-Michel Aulas est comme son soutien Laurent Wauquiez : un ersatz français de Donald Trump.
Après les affaires, il se lance en politique en racontant n'importe quoi et en inventant des mesures populistes stupéfiantes de stupidité.
Pour la dirigeante écologiste, l’ancien président de l’Olympique Lyonnais incarne une forme de populisme « managérial » proche de celui de l’ex-président américain.
« Monsieur Aulas, ancien président du club de foot, un peu à la Trump, se dit : “Tiens, les affaires, c’était sympa, maintenant, je veux le pouvoir.” » Elle juge son entrée en politique comme une aventure improvisée, motivée par l’ambition personnelle plus que par un projet de fond.
Tondelier s’en prend notamment à l’une des propositions phares du candidat : la suppression du cabinet du maire, dont les budgets seraient reversés aux associations.
« C’est un leurre. Il dit qu’il n’aura pas besoin de cabinet, qu’il fera tout lui-même. Mais quand un citoyen viendra lui parler de son logement, il fera quoi ? Il prendra le numéro et appellera ? Cela n’a aucun sens », a-t-elle ironisé.
La secrétaire nationale d’EELV voit dans cette posture le signe d’un « trumpisme à la française », une communication directe et démagogique, séduisante en apparence mais déconnectée de la réalité administrative.
« Si M. Aulas devient maire, ce que je ne souhaite pas, ça me terrifie », ajoute-t-elle.
Marine Tondelier élargit ensuite sa critique au plan national, s’étonnant des soutiens transpartisans dont bénéficie le candidat :
« Quand je vois que ce monsieur est soutenu par Gabriel Attal, Édouard Philippe et Laurent Wauquiez, je me dis que le goût de la revanche pour eux leur fait faire des choses irresponsables et qui n’ont aucun sens. »
La secrétaire nationale d’EELV n’est pas la première a accusé Aulas de propager des Fake News. Le vice-président de la Métropole en charge du logement, Renaud Payre avait déjà accusé l’ancien président de l’OL de répandre de fausses informations sur le plateau de Lyon Mag’.
Toujours est-il que cette charge frontale de Tondelier a immédiatement suscité des réactions du camp Aulas. Laure Cédat, présidente du comité de soutien du candidat, a dénoncé « une attaque méprisante » :
« Comparer Jean-Michel Aulas à Donald Trump, c’est franchir la ligne du mépris. Quand on n’a rien à proposer, on insulte. »
Alors que la campagne lyonnaise s’intensifie, cette polémique souligne la montée d’un duel politique inédit : le manager contre l’écologiste, l’image du chef d’entreprise face à celle du militant du climat. Et dans cette bataille de styles, Marine Tondelier entend bien rappeler que, pour elle, Lyon ne doit pas devenir le laboratoire d’un « trumpisme hexagonal ».
Sources : Le Progrès – « Un ersatz français de Donald Trump » : Marine Tondelier s’attaque à Jean-Michel Aulas – 19 octobre 2025 Public Sénat – Interview de Marine Tondelier dans l’émission Bonjour chez vous – 19 octobre 2025
