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Autriche : René Benko, le magnat déchu de l’immobilier, condamné à deux ans de prison pour fraude

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Le mercredi 15 octobre 2025, le tribunal d’Innsbruck a condamné René Benko, fondateur du groupe immobilier Signa, à deux ans de prison ferme pour fraude. Cette décision marque le premier grand volet judiciaire d’un scandale financier sans précédent en Autriche. Selon le quotidien Der Standard, le verdict est tombé après seulement deux demi-journées d’audience, signe que les preuves réunies par le parquet économique anticorruption (WKStA) étaient accablantes.

René Benko a été reconnu coupable d’avoir effectué un don illégal de 300 000 euros à sa mère, dans le cadre de la gestion douteuse de ses avoirs personnels et de ceux du groupe Signa.

Le tribunal l’a en revanche acquitté concernant une autre partie de l’accusation : 360 000 euros de loyers payés indûment pour sa résidence principale, saisie depuis par la justice.

Le jugement, non définitif, pourrait faire l’objet d’un appel, a annoncé son avocat. Mais Der Standard souligne que Benko a échappé à une peine plus lourde : à 300 000,01 euros, il risquait jusqu’à dix ans de réclusion.

La faillite retentissante du groupe Signa

Fondé en 2000, le groupe Signa s’était imposé comme un empire tentaculaire de l’immobilier européen, possédant notamment le Chrysler Building à New York, les grands magasins Galeria Karstadt Kaufhof en Allemagne et le réseau Globus en Suisse.

Mais en 2023, la faillite de la holding Signa puis de deux de ses principales filiales a plongé le groupe dans un gouffre estimé à 13 milliards d’euros de dettes.
Les créanciers – parmi lesquels des banques européennes, des fonds souverains et des investisseurs institutionnels – réclament désormais des milliards de compensations.

Une enquête tentaculaire en Autriche

Le parquet autrichien a ouvert 14 volets d’enquêtes distincts pour retracer les flux financiers et montages complexes du groupe Signa.
Les dommages estimés dépasseraient les 300 millions d’euros, et plus d’une douzaine de dirigeants ou associés sont également visés pour insolvabilité frauduleuse.

Cette condamnation marque la chute d’un magnat autrefois célébré comme le symbole de la réussite autrichienne.
Aujourd’hui, René Benko devient l’incarnation d’une dérive financière dont l’écho dépasse largement les frontières du pays.

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