Vladimir Poutine a dénoncé ce jeudi une «piraterie» après l’immobilisation d’un pétrolier suspecté d’appartenir à la flotte fantôme russe, arraisonné au large de Saint-Nazaire. Paris assume une politique d’entrave destinée à contrer les exportations pétrolières russes contournant les sanctions occidentales.
Le ton est monté entre Moscou et Paris. Depuis Sotchi, où il participait au forum de Valdaï, sorte de Forum économique mondial, russe, Vladimir Poutine a fustigé l’arraisonnement du pétrolier Boracay, intercepté le 28 septembre par les autorités françaises au large de Saint-Nazaire. Suspecté de faire partie de la « flotte fantôme » russe, ce navire est désormais immobilisé et fait l’objet d’une enquête. « C’est de la piraterie », a lancé le président russe, affirmant que l’opération française s’était déroulée « dans les eaux neutres, sans aucun fondement ». Selon lui, Paris aurait cherché à découvrir des cargaisons militaires ou des drones, en vain.
Le dirigeant russe a également tenté de se distancer du navire, en soulignant que le pétrolier « battait pavillon d’un pays tiers » et disposait d’« un équipage international », affirmant également qu’il ignorait « dans quelle mesure » le Boracay était lié à la Russie.
Au-delà de la polémique maritime, Vladimir Poutine a accusé la France d’utiliser cet épisode comme écran de fumée pour détourner l’attention d’une « situation de politique intérieure difficile ». Cette charge intervient alors que l’Élysée défend une ligne ferme contre les contournements des sanctions visant le secteur pétrolier russe.
Emmanuel Macron a appelé, jeudi, ses partenaires européens à franchir « un pas » supplémentaire dans cette « politique d’entrave ».
Sources :
Le Figaro – Poutine qualifie de «piraterie» l’interception du pétrolier fantôme en France – lien