Dans une interview au Progrès, Thomas Rudigoz, chef de file de Renaissance à Lyon, confirme l’accord conclu avec Jean-Michel Aulas en vue des élections municipales de 2026. Un soutien stratégique qui s’accompagne de garanties sur la gouvernance et la place des centristes dans la future majorité.

Le paysage politique lyonnais pour les municipales de 2026 se clarifie. Dans un entretien accordé au Progrès, Thomas Rudigoz, conseiller métropolitain, ancien maire du 5ᵉ arrondissement et chef de file de Renaissance dans la capitale des Gaules, a confirmé le ralliement de son mouvement à Jean-Michel Aulas.

« Nous sommes en phase sur beaucoup de sujets, sur une vision de la ville », a expliqué Rudigoz, qui affirme avoir trouvé « un véritable accord sur la forme et le fond ». Selon lui, seule une personnalité capable de fédérer était en mesure d’éviter « l’erreur de la division » et de tourner la page des écologistes, actuellement aux commandes de l’Hôtel de Ville avec Grégory Doucet.

Un accord politique sans investiture

Jean-Michel Aulas, figure emblématique de l’Olympique Lyonnais et chef d’entreprise reconnu, se présentera comme candidat « sans étiquette ». Sa liste comptera « 50 % de citoyens engagés issus de la société civile et 50 % de colistiers issus de partis comme le Modem, Horizons, Renaissance ou LR », détaille Rudigoz. Renaissance, de son côté, ne donne pas d’investiture mais s’assure des responsabilités dans les arrondissements. « Pour ma part, je serai tête de liste dans le 5ᵉ », précise le responsable macroniste.

Des convergences sur sécurité, attractivité et écologie

Les points de convergence sont nombreux, selon Rudigoz : attractivité économique, tourisme, développement, mais aussi sécurité, avec un renforcement de la vidéoprotection, « grand échec de Doucet ». Sur l’écologie, Aulas aurait donné des garanties : préoccupé par le climat et les attentes des jeunes, il défendrait une approche « pragmatique », rejetant « l’écologie punitive » et promettant d’aller au-delà des Voies lyonnaises dans sa politique de mobilités.

Des divergences assumées

Thomas Rudigoz insiste toutefois : « L’accord est avec Aulas, pas avec Laurent Wauquiez », après une séquence jugée « malheureuse » entre l’ex-président de la Région et l’ancien patron de l’OL. Le chef de file de Renaissance rappelle que Lyon ne pourra pas se gagner uniquement « à droite » et estime nécessaire de rallier l’électorat de centre gauche. Il évoque d’ailleurs la possibilité d’un accord futur avec Georges Képénékian, ancien maire de Lyon.

Horizons annonce également son ralliement

En attendant, le parti Horizons d’Édouard Philippe a publié ce lundi 22 septembre un communiqué annonçant son ralliement à l’ancien président de l’OL qui serait « le seul à incarner un projet ambitieux et fédérateur ». Emmanuel Hamelin et Alexandre Vincendet, figures locales d’Horizons, mettent en avant dans les colonnes du Progrès une priorité sur « la sécurité, l’économie, l’écologie du quotidien et le bien-être des habitants ».

Sources :
Le Progrès – « Renaissance rejoint Aulas pour les élections municipales 2026 : ‘On est en phase sur sa vision de Lyon’ » – 22 septembre 2025 – lien