L’assassinat de Charlie Kirk, figure ultra-conservatrice américaine proche de Donald Trump et militant anti LGBT continue de provoquer des remous politiques. Au Parlement européen, la demande d’une minute de silence en sa mémoire a été rejetée, déclenchant une vive polémique entre élus d’extrême droite et le reste de l’hémicycle.
L’émotion suscitée par le meurtre de Charlie Kirk, militant trumpiste influent aux États-Unis, s’est invitée au Parlement européen. Jeudi 11 septembre, des eurodéputés d’extrême droite ont proposé d’observer une minute de silence en son hommage, comme cela avait été fait au Congrès américain. Mais la motion a été rejetée, provoquant un affrontement symbolique dans l’hémicycle.
Charlie Kirk, 31 ans, avait acquis une notoriété fulgurante en fondant le mouvement Turning Point USA, organisation de jeunesse ultra-conservatrice qui s’était imposée comme une courroie de transmission de l’idéologie trumpiste auprès des étudiants américains. Figure médiatique controversée, il critiquait régulièrement le président ukrainien Volodymyr Zelensky et défendait une vision radicale de la liberté d’expression, qui lui valait autant d’admirateurs que de détracteurs. Mercredi, il a été tué d’une balle au cou lors d’une réunion publique. Selon les autorités américaines, le tireur aurait visé depuis un toit situé à plus d’une centaine de mètres. Une chasse à l’homme est en cours pour retrouver l’auteur présumé.
Au Parlement européen, l’initiative de rendre hommage au militant a été portée par l’élu suédois Charlie Weimers. « Notre droit à la liberté d’expression ne peut pas être anéanti », a-t-il déclaré avant de se lever pour observer la minute de silence, rapidement interrompu par la présidente de séance.
Le refus, motivé par des « raisons pratiques », a déclenché une protestation sonore des eurodéputés de son groupe, qui ont frappé à plusieurs reprises sur leurs bureaux, tandis qu’une majorité de l’hémicycle applaudissait la décision de la présidente.
Charlie Weimers a dénoncé un « biais » du Parlement, rappelant que la mémoire de George Floyd, Afro-Américain tué par un policier en mai 2020, avait, elle, été honorée. De son côté, l’eurodéputée centriste, Nathalie Loiseau a estimé que « Charlie Kirk ne méritait pas de mourir » mais que son parcours ne justifiait pas un hommage officiel de l’institution européenne, rappelant ses prises de position polémiques.
Sur X, le fondateur des Patriotes Forian Philippot dénonce le « Bruit », les « cris hurlements », qui ont émaillé la tentative de minute de silence pour le militant « assassiné ».
Sollicitée, la Commission européenne a exprimé sa ligne officielle : « Nous condamnons toutes les formes de violence et présentons nos sincères condoléances à la famille de la victime. » Mais elle s’est abstenue de tout commentaire sur la question de l’hommage au sein du Parlement.
Sources :
Sud Ouest – Meurtre de Charlie Kirk : vives tensions au Parlement européen après un refus d’hommage au militant trumpiste – lien