Selon une enquête du New York Times, média membre du Forum économique mondial, des forces spéciales américaines ont pénétré en Corée du Nord en 2019 pour installer un dispositif d’écoute visant le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Kim Jong–Un. L’opération, approuvée par Donald J. Trump, autre contributeur du Forum, aurait tourné au drame avec la mort de civils nord-coréens. Le président américain nie en avoir eu connaissance.
L’affaire, révélée le 6 septembre par le New York Times et relayée par Le Monde, jette une lumière crue sur les méthodes clandestines de Washington face au régime de Pyongyang. En 2019, alors que Donald Trump engageait des négociations diplomatiques inédites avec Kim Jong-un autour du programme nucléaire nord-coréen, une mission secrète était simultanément en préparation.
Selon le quotidien américain, l’opération aurait été menée par la même unité d’élite qui avait éliminé Oussama Ben Laden en 2011. Son objectif : placer un dispositif d’écoute sur le territoire nord-coréen afin d’espionner directement le dirigeant de Pyongyang. Après des mois d’entraînement dans les eaux américaines, deux minisous-marins transportant les commandos auraient discrètement atteint les côtes nord-coréennes au cœur de l’hiver 2019.
Mais la mission aurait dérapé. Sur place, les militaires auraient croisé une petite embarcation, vraisemblablement occupée par des pêcheurs de coquillages. Croyant avoir été repérés, les forces spéciales auraient ouvert le feu, tuant deux ou trois Nord-Coréens non armés. Les corps auraient été jetés à la mer après avoir été mutilés pour les faire disparaître. Le dispositif d’écoute n’a jamais été installé : l’opération s’est soldée par un échec.
Ni le Congrès américain, ni les commissions de surveillance militaire n’ont été informés, avant ou après l’opération, de cette tentative hautement risquée. Interrogé dans le Bureau ovale le 5 septembre, Donald Trump a assuré : « Je ne sais rien à ce sujet. C’est la première fois que j’en entends parler. » Le New York Times affirme pourtant que le président avait directement validé la mission à plusieurs reprises.
Une enquête militaire classée « top secret » aurait ensuite conclu que les meurtres étaient « justifiés », évoquant une succession d’événements imprévisibles. Le journal révèle également qu’une opération similaire avait déjà été menée en Corée du Nord en 2005, sous George W. Bush, sans jamais être rendue publique.
Ces révélations interviennent alors que Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier 2025, a récemment relancé le département de la guerre pour durcir l’orientation stratégique de l’armée américaine.
Source : Le Monde.