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Kim Jong-u. Photo : @Alexei Nikolsky/Kremlin.ru

Corée du Nord – Corée du Sud : Pyongyang dénonce une « provocation » à la frontière

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À deux jours de la rencontre de Lee Jae-myung avec Donald Trump, la Corée du Nord accuse Séoul d’avoir tiré des coups de semonce contre ses soldats dans la zone démilitarisée. Pyongyang met en garde contre une possible « confrontation incontrôlable » alors que les tensions restent vives malgré les promesses de dialogue du nouveau président sud-coréen.

Un nouvel incident militaire ravive les tensions sur la péninsule coréenne. Samedi 22 août, Pyongyang a accusé la Corée du Sud d’avoir commis une « provocation sérieuse » en tirant des coups de semonce contre des soldats nord-coréens ayant franchi brièvement la frontière. L’incident survient alors que le président sud-coréen Lee Jae-myungs’apprête à se rendre à Washington pour sa première visite officielle.

Selon l’agence d’État nord-coréenne KCNA, citant le lieutenant général Ko Jong-chol, des militaires du Nord travaillaient à la fermeture permanente de la frontière lorsqu’ils auraient essuyé plus de dix coups de semonce tirés par les forces sud-coréennes. Séoul a confirmé l’incident, précisant que les tirs avaient été déclenchés mardi 19 août après une brève incursion de soldats nord-coréens dans la zone démilitarisée (DMZ). Ces derniers se seraient immédiatement repliés.

Pyongyang menace d’escalade

Pour Pyongyang, il s’agit d’un événement « très sérieux » qui pourrait entraîner une confrontation « jusqu’à une phase incontrôlable ». L’armée nord-coréenne a prévenu qu’elle répondrait à toute interférence de Séoul dans ses travaux de fortification frontalière.

Ce n’est pas la première fois que des incidents se produisent dans la DMZ. En avril dernier, une dizaine de soldats nord-coréens avaient déjà franchi la ligne de démarcation, suscitant de nouveaux tirs de semonce. Si Séoul avait alors évoqué des incursions probablement accidentelles, le climat reste extrêmement tendu dans une région où 28 500 soldats américains sont stationnés pour soutenir la Corée du Sud.

Une visite à Washington sous tension

Ces accusations surviennent à deux jours de la première visite de Lee Jae-myung à la Maison Blanche, où il doit rencontrer Donald Trump. Arrivé au pouvoir en juin dernier, le président sud-coréen a promis de rompre avec la ligne dure de son prédécesseur Yoon Suk Yeol. Il s’est engagé à « respecter » le système politique du Nord et à construire « une confiance entre les armées », tout en maintenant le dialogue sans conditions préalables.

Avant son déplacement aux États-Unis, Lee Jae-myung effectue une étape au Japon. Avec Washington et Tokyo, il devrait aborder les enjeux sécuritaires liés à Pyongyang, mais aussi le commerce et la coopération technologique. Toutefois, les nouvelles menaces du Nord risquent d’assombrir ses ambitions de relancer la diplomatie intercoréenne.

Une guerre jamais conclue

Les deux Corées demeurent techniquement en guerre, le conflit de 1950-1953 s’étant achevé par un armistice, et non par un traité de paix. Les relations bilatérales se sont nettement détériorées depuis 2022, après une série de tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord en violation des sanctions onusiennes. La perspective d’un apaisement, voulue par le nouveau président sud-coréen, se heurte désormais aux démonstrations militaires et à la rhétorique belliqueuse de Pyongyang.

Source : Le Monde.

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