La présidence française a vivement rejeté ce mardi 19 août les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui accuse Emmanuel Macron d’« alimenter le feu antisémite » en France en soutenant la reconnaissance internationale d’un État palestinien.
Dans un communiqué, l’Élysée qualifie ces accusations d’« erronées, abjectes » et assure que « la République protège et protégera toujours ses compatriotes de confession juive ». Paris insiste : « La période exige gravité et responsabilité, pas amalgames et manipulations. »
La lettre envoyée par Netanyahu le 17 août fixe à Macron une date butoir — le 23 septembre, jour du Nouvel An juif et de la clôture de l’Assemblée générale de l’ONU — pour renoncer à son projet. Le dirigeant israélien affirme que depuis les déclarations françaises en faveur de la Palestine, les actes antisémites auraient augmenté.
Une interprétation balayée par le gouvernement français. Le ministre des Affaires européennes, Benjamin Haddad, a affirmé sur BFMTV que la France n’avait « pas de leçons à recevoir dans la lutte contre l’antisémitisme », appelant à ne pas « instrumentaliser » ce fléau.
Dans sa missive, Netanyahu cite plusieurs incidents en France et loue en contrepoint Donald Trump pour son « combat » contre les crimes antisémites. Mais Paris maintient sa ligne : la reconnaissance de la Palestine sera officialisée en septembre à l’ONU, dans le cadre d’une initiative internationale portée avec l’Arabie saoudite.
Source : Huff Post.