Depuis Washington, Emmanuel Macron a appelé à l’organisation d’une réunion quadrilatérale impliquant les États-Unis, l’Ukraine, la Russie et les pays européens. Une manière pour le président français de replacer l’Europe au cœur des négociations de paix, alors que Donald Trump prévoit déjà un sommet trilatéral avec Zelensky et Poutine.
Huit dirigeants européens, dont Volodymyr Zelensky, se sont rencontrés ce lundi 18 août à la Maison Blanche. Assis à la droite de Donald Trump dans la salle de presse de la Maison‑Blanche, Emmanuel Macron a pris la parole pour marquer une rupture stratégique. Tandis que l’ancien président américain annonçait son souhait de réunir Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine dans un format trilatéral « dans une ou deux semaines », le chef de l’État français a appelé à élargir ce cadre dès les premières discussions.
S’il s’est déclaré favorable à une réunion trilatérale, « parce que c’est le seul moyen de régler
(le problème, ndlr) ». « Nous aurons besoin d’une réunion quadrilatérale, parce que lorsqu’on parle de garanties de sécurité pour l’Ukraine, nous parlons de la sécurité de tout le continent européen », a-t-il précisé.
Cette proposition, formulée publiquement devant les caméras et en présence de plusieurs dirigeants européens, vise à rappeler que l’Europe ne peut rester en marge d’une éventuelle architecture de paix négociée.
« Nous parlons de sécurité, pas seulement de celle de l’Ukraine, mais aussi de l’Europe et du Royaume-Uni », a renchéri Keir Starmer, Premier ministre britannique, dans le même sens.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a lui insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu préalable aux négociations d’un accord de paix sur l’Ukraine, alors que Donald Trump a de nouveau réaffirmé qu’un cessez-le-feu n’était pas nécessaire