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Ministère des outre-mer : crise en Nouvelle-Calédonie, dialogue en péril

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L’accord de Bougival, signé le 12  juillet dernier à Bougival (Yvelines), est formellement rejeté par le FLNKS, privant Manuel Valls d’une indispensable marge de manœuvre. Le ministre des Outre-mer maintient son cap, en programmant une visite dans l’archipel dès la semaine du 18  août.

Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a rendu public, le mercredi 13 août, son refus catégorique du projet d’accord signé à Bougival un mois auparavant : un texte jugé incompatible avec les « fondements et acquis » de sa lutte indépendantiste. Cette décision, annoncée au terme d’un congrès extraordinaire du mouvement, marque un tournant dans les discussions sur l’avenir institutionnel de l’archipel.

Cet accord, fruit de négociations entre l’État français, les indépendantistes et les non‑indépendantistes, visait à établir un statut nouveau pour la Nouvelle‑Calédonie : la création d’un « État de Nouvelle‑Calédonie » doté d’une nationalité propre, et la redistribution des compétences sur un modèle constitutionnel inédit.

Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a réagi en qualifiant le rejet du texte d’« incompréhensible », tout en réaffirmant son engagement pour poursuivre le dialogue. Il se rendra dans l’archipel la semaine du 18 août pour installer un « comité de rédaction » et tenter de relancer l’élaboration d’un texte amendé.

Les signataires non‑indépendantistes et partisans de l’accord — tels que Les Loyalistes, Calédonie Ensemble ou encore L’Éveil océanien — déplorent une « trahison » et appellent à la formation d’un comité ad hoc pour approfondir les aspects techniques du texte abandonné.

Du côté indépendantiste, des voix comme celle de Christian Tein dénoncent un « accord à marche forcée », incompatible avec le droit à l’autodétermination et en contradiction avec l’accord de Nouméa. Ils exigent la tenue d’élections provinciales dès novembre 2025 et envisagent un « accord de Kanaky » d’ici le 24 septembre.

Un éditorial du Monde estime que si le rejet de l’accord constitue un revers pour l’exécutif, il ne doit pas signifier la fin du dialogue. Il propose de « remettre le texte sur le métier », soulignant que le contexte local exige un compromis équilibré, loin du passage en force.


Sources principales utilisées : Le Monde (articles du 13 et 14 août 2025), RFI, Courrier international, Mediapart, Huffington Post, Wikipedia (Accord de Bougival).

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