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Caderousse : des ombrières solaires installées sur la ViaRhôna pour ombrager et produire de l’énergie

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Six ombrières photovoltaïques couvrent désormais près d’un kilomètre de la ViaRhôna à Caderousse. Ce projet expérimental, unique en France, vise à tester une technologie de production électrique linéaire tout en apportant de l’ombre aux cyclistes.

Les cyclistes de la ViaRhôna, à Caderousse, pourront bientôt rouler sous un toit de panneaux solaires. Dans moins d’un mois, dès le 1er août, la piste cyclable rouvrira après l’installation de six ombrières photovoltaïques de 100 mètres chacune, disposées à cinq mètres au-dessus du sol. Ce projet baptisé Ophélia, acronyme d’Ombrières photovoltaïques linéaires, est mené par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) en partenariat avec plusieurs entreprises françaises dont SNCF, Nexans, Schneider Electric et SuperGrid Institute.

« Il était tout à fait normal que ce projet voie le jour à Caderousse », s’est félicité dans les colonnes de La Provence, Christophe Reynier-Duval, maire de la commune, rappelant l’importance de la ViaRhôna pour le territoire et les relations historiques de la ville avec la CNR. Les travaux, lancés en octobre 2024 après modification du Plan local d’urbanisme et concertation avec la Région, ont nécessité fondations, terrassements, pose des structures métalliques et raccordement électrique. La phase lourde s’est achevée en février dernier, ouvrant la voie à trois années d’expérimentation.

Avec une puissance totale d’un mégawatt, ces installations pourraient alimenter environ 600 personnes via leur injection sur le réseau Enedis. Mais l’enjeu n’est pas tant la production d’électricité que la validation d’une architecture électrique novatrice en courant continu moyenne tension. « L’intérêt est de rendre accessibles à la production photovoltaïque des terrains qui ne le seraient pas, et sans conflit d’usage », souligne Hubert de la Grandière, directeur général de SuperGrid Institute. Routes, digues ou voies cyclables pourraient ainsi accueillir ce type de structures sans perturber leur fonction première.

Le projet Ophélia doit démontrer la possibilité de transporter l’électricité produite jusqu’au réseau en limitant les pertes grâce au courant continu, un défi technologique qui pourrait ouvrir la voie à de véritables fermes solaires linéaires, sur des dizaines de kilomètres. « On peut imaginer cela sur des murs anti-bruit ou le long des routes, avec des ouvrages conçus pour produire de l’électricité sans aucune contrepartie négative pour les usagers », avance Philippe Mathieu, représentant de Nexans.

En attendant, les cyclistes se disent ravis de pouvoir à nouveau emprunter la ViaRhôna, tout en profitant d’un peu de fraîcheur sous ces nouvelles ombrières, comme le note Caroline Ramondou, coordinatrice du projet : « Ils sont impatients et je pense qu’on aura des demandes pour prolonger l’installation. » Ce premier démonstrateur français laisse entrevoir de nouvelles perspectives pour un solaire plus intégré et moins conflictuel, dans un contexte de transition énergétique urgente.

Source : La Provence.

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