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Francesca Albanese. Photo : @Rafael Medeiros

Gaza : des entreprises profitent du conflit, alerte l’ONU

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Des entreprises internationales tireraient profit du génocide des Palestiniens, dénonce la rapporteure spéciale de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese. Dans un rapport présenté le 3 juillet, cette spécialiste accuse directement plusieurs sociétés privées d’avoir un rôle actif dans la perpétuation des violences à Gaza.

Francesca Albanese a présenté un rapport controversé devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. Dans ce document, elle utilise explicitement le terme de « génocide » pour qualifier les actions menées par l’État d’Israël à Gaza et affirme que certaines entreprises tireraient bénéfice de cette situation.

Les entreprises déjà mentionnées par l’ONU

Depuis plusieurs années, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU maintient une liste — mise à jour de manière irrégulière — d’entreprises impliquées dans les colonies israéliennes jugées illégales par le droit international. Certaines de ces sociétés seraient également concernées par les accusations formulées dans le rapport de Francesca Albanese. Parmi elles figurent des acteurs de la surveillance technologique, de la construction, de la sécurité et de l’armement. Le rapport appelle à reconsidérer la responsabilité de ces entités dans les violations des droits humains.

Des positions controversées

Les accusations de la rapporteuse spéciale ont suscité des critiques, notamment de la part des représentants israéliens, qui voient dans ce rapport une partialité persistante des mécanismes onusiens à l’égard d’Israël.

Fatou Bensouda, ancienne procureure de la Cour pénale internationale, avait déjà évoqué la possible responsabilité de commanditaires économiques dans des crimes de guerre ou crimes contre l’humanité dans d’autres contextes, illustrant l’attention croissante portée au rôle des entreprises dans les conflits armés.

Vers une surveillance renforcée

Le rapport de Francesca Albanese interpelle la communauté internationale quant à sa relation avec les entreprises opérant dans les zones de conflit. Il suggère que les États et les institutions internationales renforcent leur surveillance des chaînes d’approvisionnement et des partenariats commerciaux liés à des violations du droit international humanitaire.

Les entreprises démentent 

Interrogées par l’AFP à la suite de leur citation dans un rapport, plusieurs entreprises ont réagi. Booking.com a estimé qu’il n’était pas de son ressort de décider où les gens pouvaient voyager, tandis que Microsoft s’est refusé à tout commentaire. De son côté, le transporteur maritime Maersk a assuré n’avoir expédié aucune arme ni munition à Israël depuis le début du conflit avec le Hamas. Volvo a déclaré respecter les droits humains, précisant que ses ventes s’effectuaient via des revendeurs. Enfin, le groupe suisse Glencore a rejeté catégoriquement les accusations portées contre lui, les jugeant sans aucun fondement juridique.

Le débat reste ouvert sur les suites concrètes à donner à ces recommandations, et sur la capacité des organes internationaux à faire rendre compte aux entreprises impliquées dans des contextes de violence systémique. Albanese s’est adressée aux consommateurs indiquant que leur portefeuille était un moyen de s’exprimer.

source : La Provence

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